Nager dans le sable, promener son corps ballant dans les vagues
Se confronter au sabre des idées assassines qui voguent et qui divaguent
Plonger dans le fer rouge, des souffrances et des espoirs, les poumons bien remplis
De cet air qu'on inspire quand on revit enfin, de l'oxygène d'énergie et de vie
Sauter de joie, sauter dans le vide, sans parachute mais sans crainte ni remord
Atterrir là ou on sait , que tout ce qu'on était est ce qu'on sera enfin
Tout ce qui nous tache de ce qu'on parait, dans toutes nos raisons et tous nos torts
Renaitre dans l'impossible idée qu'on était tellement plus que l'on était rien
S'étouffer de poussière mais respirer pourtant, car dans ce désert si aride
On remplit son cœur de volonté et de projets, aussi fort que les peines que l'on vide
Car la terre chauffe la plante de nos pieds, autant qu'elle refroidit les court circuits de l'âme
Qui s'enfoncent , qui s'écrasent, qui nous anéantissent et qui rament
Alors je creuse, alors je cherche, je supplie, je cours et je m'entête
A prendre les pierres brulées d'un passé bien révolu
Car nous avons été et nous avons bien vécu
Mais cette vie qu'on croit tenir , seul le temps nous la prête
Alors je vais danser, je vais crier je vais chanter et vais bruler
Toutes les heures ensoleillées de ces terres australes et inconnues
Car tout ce qui m'anime c'est de sentir et de tuer les règles et la vertu
Le corps nu et le cœur ouvert, et dans ce monde libéré, prêt à exister