Chaque miette qui tombe, dans l'escarcelle du vide
Est un repas qui meure, au fond de mes entrailles
Chaque poubelle que l'on vide, c'est mes veines qu'on entaille
Je n'ai plus que le vent, comme aliment valide
Je regardes mes os, ils décrivent mieux mon corps
Que le peu de peau qui reste, sur mon être en charpies
Je n'en veux pas à dieu, et j'accepte bien mon sort
Mais dans mon coeur qui pleure, c'est mon ventre qui crie
Certains rêveraient de steak, de couscous, de tapas
Moi je supplie les jours, pour un bout de pain vieux
Les plats qu'on jettent sans fin, que personne ne ramasse
C'est la faim que l'on rejette, la pitance des envieux
Au secours, venez en aide, au miséreux branlants
Vos déchets et vos surplus, sont des dîners dansants
Des déjeuner sur l'herbe, saveurs gastronomiques
De ceux qui veulent manger, salut antibiotique
Pourquoi produire autant, quand les frigos s’inondent
Des repas indécents, que 10% du monde se paye
Alors que d'autre en crève, cet équilibre immonde
Est sans coeur et sans honte, et la justice sommeille
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