Au train des choses on traîne, une
chenille temporelle
Nous assied sur un trône, mais nous y
sommes tous rois
Chaque arrêt se ressemble, mais
pourtant rien n'est pareil
Un regard, un sourire et le chemin
change de voie
C'est d'une certaine miséricorde, que
de savoir déjà
D'où l'on vient et où l'on va, tracé
sur des barreaux de fer
Seules les routes sont belles, mais les
siennes se noient
Dans les méandres d'un temps, que l'on
contrôle amers
Pourtant habité de chaleur, les wagons
racontent la vie
Des débuts et des fins, mais de corps
immobiles
Lui y pleure, elle y lit, lui y meurt
mais elle y rit
Les tickets pour le vent, s'achètent
aux cœurs des villes
Alors sans hésiter, on monte dans la
machine
Les inventions de l'homme, sont un peu
de sa chaire
Une vitesse alcoolique, une vapeur de
vie sur terre
Au train, au voyage et aux rêves
qu'ils dessinent
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