Quel sentiment t’habite, quand il ne te reste que ton âme et
tes yeux
Pour écouler ta peine, et que le seul lien qui te fait vivre
est d’acier
Comment chaque réveil ne parait-il pas un châtiment de plus
à endurer
Quand tes mains n’ont d’autre maitre que des anneaux
calomnieux
Quand tes souffrances n’ont plus comme noyau ta couleur ou
tes idées
Mais que la peur l’emporte sur tout ce qu’il subsiste de ton
être annihilé
Quel espoir peut réveiller le peu d’humanité qui reste dans
ton cœur mort
Tu peux crier, tu peux gémir, tu es l’esclave des choix qu’ils
abhorrent
Les maillons glissent le long de tes chevilles et de tes
poignets meurtris
Les souvenirs de la liberté ne sont que l’utopie d’une
ancienne vie
Et tous les tiens qui gisent à tes côtés, punis par les
mêmes geôliers
Sont incapables de s’unir à ta rancœur, à ton pardon, à ta
pitié
A tous ceux qui, enchainés par le fer, la maladie ou la
philosophie
Croupissent dans la solitude, la frustration, et qu’en finir
est devenu l’envie
Je vous dédie la liberté de mes mots qui dans mon cœur la
foudre déchainent
Pour vous dire que vos idéaux et vos histoires, survivront
le froid de vos chaînes
Quand on rompt ces nœuds qui nous étouffent, on comprend le
prix de la liberté
Et on ne peut que se promettre, que la justice soit toujours
faite, l’homme respecté
Et la vengeance ne guérira ni le froid des prisons, ni la
douleur qui vous a menotté
Les limites qu’on vous a imposées, seront les racines d’un avenir
qui va briller
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