La créature










Je la traque sans relâche, cette bête bien trop féroce
Son psychisme aiguisé pénètre mon âme fragile
Comme un chasseur chassé, par ses erreurs précoces
Je tourne et je vacille, et mes armes se défilent

Monstrueuse créature, tes formes ne m’effraient pas
Tu peux changer de nom, changer tes apparats
Mon but reste le même, de finir victorieux
De ce combat intense, entre nos êtres vicieux

L’empreinte de tes pas sait te trahir parfois
Comme tes parfums hideux qui cherchent à m’envouter
Coupes gorges de ma confiance, je crois ce que je vois
Et ce sont tous mes sens,  que tu veux altérer

Serpent ou araignée, hyène, corbeau ou frelon
Tu es tous les nuisibles, la route de l’Avallon
Si tu dois me blesser, tu n’en seras indemne
Mes vaillantes estocades tomberont ton diadème

Toi créature qui crie, tu crées l’écrin qui croît
Du viol de toute ma vie, qui s’envole comme tu vois
A te viser vainement, vanité du vivant
L a femme est un gibier, qui s’évade comme le vent

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