J’étais bien dur et rose dans mon
bel emballage
Attendant patiemment, qu’une
bouche bien saliveuse
M’aspire entre ses lèvres, et suce
ma peau juteuse
Sur cette langue qui me berce, se
prépare mon massage
Elle mouille comme je la sucre, puis
m’entraine vers ses dents
Dans mon palais rosé, je suis
maître du goût
On me triture le corps et on me
chicle le cou
Pour prendre de mon latex, ce jus
qui se répand
Une fois l’arôme pompé, je me contracte, nu
Je rêve d’être Hollywood mais moi
j’estime mon rôle
Et si je dois finir, quelque part
dans une rue
Je l’assume dignement, c’est la
foi sorbitol
Cet ado qui me mâche, m’a si bien
adopté
Qu’il me malaxe encore, et m’allonge
sur sa langue
Avant de me souffler, d’un
carbone qui m’harangue
Un lobby trop puissant, qui me
fait éclater
Au bout de quelques essais, mes
bulles ne font plus rire
Je suis encore plus sec, et les
crocs me font mal
La fin de ce calvaire, c’est ce
que je désire
Cette gorge qui m’attendait, au
bout du compte, m’avale
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