Que le chemin est long jusqu’à la
chlorophylle
De ce feuillage nectar que je
désire si fort
J’en bave déjà d’avance, de ce
festin subtile
Mais restent encore des heures
avant que je n’dévore
Elle pend à quelques mètres, ma
survie délicieuse
Mais moi, gastéropode, mon Dieu
que je suis lent
C’est que ma coquille pèse et que
ma chaire visqueuse
Me traine comme une limace même
portée par l’élan
Pourquoi suis-je phytophage ?
Je dois toujours grimper
Sur les arbres et les fleurs, pour
me chercher repas
Moi je fais tant d’efforts quand
d’autres ne bougent même pas
Et mon colimaçon je dois toujours
l’emmener
Mes antennes visuelles mais aussi
olfactives
Me disent que j’y suis presque, dix
centimètres encore
Pour qu’au moins de cette faim, enfin
je me délivre
D’après tous mes calculs, dans
deux heures je la mords
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