Tennis













Aux quatre coins du globe, je frappe dans ce soleil
Qui illumine ma vie, d’argent et de succès
Et peu importe ma forme, ou si eux s’émerveillent
C’est la gloire et les femmes, que mes victoires relaient

Tous les jours la même chose, la cogner sans relâche
Alors que je l’aime tant et qu’elle m’est essentielle
Il faudrait un miracle pour que l’histoire se gâche
Car ainsi vit ce paradoxe existentiel

Je foule les continents, leurs panoplies de temps
Leurs différentes surfaces et autour tous ces gens
Qui m’honorent et m’adulent, en m’immortalisant
Dans leurs photographies, et leurs souvenirs d’enfants

Peu m’importe l’adversaire, mes services et mes volées
Sont tout autant de points, que grandement, je remporte
D’aces en smashs bien claqués,  j’aligne matchs et trophées
Quasi chacune des coupes que je vois, je les porte

Mon ego aussi grand, qu’un tournoi du Grand Chelem
N’a d’estime que pour une, de fibres et de boyaux
Elle m’a offert souffrances, et mes coups les plus beaux
Ma raquette aujourd’hui, je t’avoue, que je t’aime