Tous mes membres là s’affaissent,
je sens ma peau qui glisse
Sur mes muscles atrophiés par
tous ces jours d’efforts
Le seul reste d’énergie qui dans
mes veines s’immisce
M’emmène plus dignement, dans le
lit de la Mort
J’ai pourtant combattu et enterré
mes frères
Autant offert mes balles, à l’ennemi
qui nous tue
Que mon sang alourdi par le poids
de prières
Qui n’ont pas abouties dans l’oreille
d’un Jésus
Pour témoigner au monde, toutes
leurs atrocités
J’ai quitté la bataille et je me
suis armé
De cette lame invincible qui git
dans mes souvenirs
Ma mémoire balafrée et mon pouvoir d’écrire
Treize jours interminables, à
marcher dans la boue
A manger des insectes et m’abreuver
de feuilles
Je n’sais pas où je suis mais mon
cœur est en joue
Pour quitter cet enfer, je dois
franchir ce seuil
Je dépose sur mon ventre, cette
fatigue qui m’achève
Toi qui relis ces mots, étendus
sur mon corps
Ils te racontent la guerre et son
mauvais élève
Qui lui-même décida, de l’issu de
son sort
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