Métro

 












Dans le métro j'ai vu, des âmes inhabitées
Des visions sidérales et des images du temps
Tout ce que le monde, ne nous a pas laissé
Et tout c'qu'il a repeint, dans un nouveau présent

J'ai croisé des zombies, aux lugubres paupières
Dans leurs corps déjà mort: la force de se lever
D'aller vagabonder, dans ces couloirs cimetières
Où ils errent concrètement, sans pouvoir exister

J'ai découvert au sol, les poubelles de la ville
Qui rôdent dans la saleté et viennent se reposer
Entre parfums et soies qui fuient et se défilent
Une misère contagieuse, qu’ils ne peuvent supporter

J'ai regardé rêveur, des valises qui roulaient
Des roues de globes trotteurs, qui nous font voyager
Des sacs à dos troués, que le monde a refait
Et l'ailleurs qui propage, l'envie de s'en aller

Au milieu des nuages, dans le gris et le noir
J'ai aperçu les gloires, de soleils qui exultent
Dans les bouches refermées, du métro de l'insulte
De la nature humaine, les leurs sourient pour croire

Moi je suis le tableau, que  redessine chaque rame
Qu'on eclabousse de peines, d'ignorance et de drames
Mais l'aquarelle obscure, des souterrains d'aigreur
Reprend couleur et vie, quand j'écoute battre mon coeur


Aucun commentaire: