Je tire encore mes manches, sur mes mains malhabiles
Cachant l’horreur
de doigts, rongés jusqu’à la chaire
Je suis
aussi docile, que mon cœur est fragile
Mais je suis
effacée, car je ne sais pas plaire
Mes yeux
fuient le bonheur, j’ai peur qu’on voit mon âme
A travers un
regard, ou un sourire moqueur
Alors je
scrute le vide, qui je ne juge pas ma peur
Un rien me
fait trembler et les mots me désarment
Je suis
intelligente, derrière l’ordinateur
Mais
socialement malade, les humains me transissent
Je ne sais
pas mes forces, je vis dans la terreur
Que quelqu’un
veuille ouvrir, mon café des délices
Je cache
sous mes armures, d’étoffes et de largeur
Les méandres
de mon corps, et sous mes cheveux longs
Mon visage
apeuré et mes deux yeux marrons
Démunie d’artifices,
ma beauté est ailleurs
Je rêve qu’on
me soulève, qu’on m’attire, qu’on m’étrenne
D’être la
seule sur scène, capable d’étinceler
Celle qu’on
choit, qu’on admire, et celle que l’on comprenne
Je rêve pour
une seconde, de pouvoir exister
1 commentaire:
J’aime bien celui là. Belle plume
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