L’accueil est sympathique, petit tailleur et grands sourires
Dans son regard perçant, c’est l’azur qui m’attire
On converse tous les jours, dans son langage étrange
« Bonjour, ne quittez pas », « désolé, tu déranges »
S’en suivent de longs couloirs et la boite étriquée
Qui monte et qui descend, vers l’esclavage du temps
L’open space nous réduit, à un troupeau serré
Qui prend si peu de place pour c’qu’il donne en argent
Je passe au marketing, qui s’amuse là à jouer
Avec tous les objets de la publicité
Harmonicas en marbre, chaussures clefs USB
Bonbons préservatifs et lunettes en papier
A l’heure de la cantine, rituels identiques
Le vendredi Mc Do, d’autres mangent les restes d’hier
Chacun sa place, son heure, les mêmes sujets basiques
Les enfants, le weekend, les vacances à la mer
Quand le PC me lâche, je descends au sous-sol
Dans l’antre informatique, des magiciens binaires
Ils parlent dans un langage, épicé au formol
Sous leurs lunettes épaisses et leur graisse capillaire
Quand fini la journée, on part vers d’autres boites
Les voitures, le métro, les cafés, les studios
Pauvres humains de conserve, que le moderne déboite
On se prend à rêver, de quitter ces cachots
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