Trois

 

Ton premier est la joie, que ton visage souligne

Dans l’humour de la vie, l’innocence de tes mots

Ce que le temps présage, dans son langage des signes

Sont des années tranquilles, pour un simple badaud

Ton second est souffrance, dans l’infâme différence

Que t’assènent les regards, de ceux qui n’comprennent pas

Que la normalité, est source de suffisance

Pour ceux qui se rassurent, dans des modèles sournois

Ton troisième, génétique, est finalement l’aubaine

De voir le monde plus beau, libéré des critiques

Sans analyses, sans peurs, sans ces souffrances si vaines

Car c’est ici ta chance, d’être un homme trisomique