J’ai posé ma carcasse, sur les
pavés meurtris
D’une cité monocorde aux voies
stridentes et mornes
Trainant dans mes chaussures mes
tristes aprioris
Sur cette lumière obscure que mon
ivresse écorne
J’en ai vu des zombies, aussi
vivants que morts
S’entassant dans les rames, ou
gisant sur le sol
Dans les bars, sous les ponts,
éléments du décor
Ils écrasent leurs espoirs quand
l’ennui les racole
L’odeur de la richesse a banni
mes narines
Un fumet solitaire, dans ces murs
insalubres
Se répand sur mon corps d’une
humeur assassine
Mes espoirs sont éteints et mon cœur
est lugubre
Mais ce soir je l’ai vu, cette
lumière renaissante
Le jaune pâle de l’aurore comme
le rouge crépuscule
Ont allumé les rails, bitumes et
véhicules
Rendant la poésie, à une ville
basculante
Les métros aériens, comme des
poussières d’étoiles
Eclairaient les passants,
soudainement souriants
Les oiseaux s’exclamaient, dans
le fond de cette toile
Où les couleurs riaient, de ce
bonheur vivant
J’ai prononcé des mots, esquissé
des sourires
Même aidé un badaud, dans mon
nouvel empire
Les trottoirs m’ont guidé, vers l’impossible
idée
Que Paris dans mes rêves était ma destinée
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