Périple


 









Sur les coteaux abrupts, des dix cimes du désir
Je commence mon périple, et les descends doucement
Le chemin est suave et déclenche même le rire
J’adore me délecter de tous ces tremblements

Je rejoins donc le pont, qui mène vers le grand roc
Que je visite un peu, avant de continuer
Le précipice m’appelle sur ce chemin baroque
Je m’y plongerai plus tard, pour m’y réanimer

Sur les sables mouvants, je monte et redescends
Caressé par les vagues, qui ne m’étouffent pas
Avant d’apercevoir, dans les hauteurs du temps
Les deux collines divines qui n’attendaient que moi

Je les entoure, les forge, et monte jusqu’aux sommets
Je croque dans ce plaisir que la nature éclot
Ce goût salé mais doux dont leur sol se revêt
Me plonge dans la Folie et me guide vers le Beau

Je passe par des chemins, collines et tourbillons
Que j’honore de mes lèvres et d’une chaude brise
A l’origine du monde, je retourne sans baillons
Tous les abymes m’appellent et l’amour s’électrise

Dans ce couffin Albion,  je frôle et je dessine
Contours de chaires humides, et spasmes de gorge en flamme
Qui mon périple closent mais pourtant me fascinent
Jusqu’à toucher l’orgasme, dans cet antre qui me damne

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