Je viens ici conter, ma terrible
journée
Qui commença bien tôt, réveil mal
ajusté
Malgré la migraine et la
démotivation
Je me lève donc ici, vers ma
malédiction
L’eau chaude s’est fait la malle,
mais pas cette odeur d’ail
Sur mes mains cuisinières, sans
parler des cheveux
Cette malplaisante crinière, qui dans
sa graisse bataille
Je vis comme un clochard, et lui
ressemble un peu
Car depuis quatre jours, je suis
à découvert
Un oubli de l’agence, de verser
mon salaire
Je n’ai plus un centime, tous mes
habits sont sales
J’ai presque honte de sortir,
dans mon look de vandale
J’ai fouillé les tiroirs, j’ai
trouvé quatre sous
Pour un ticket de bus, qui vient
bien sûr en retard
C’est sans correspondance, je
deviens un voyou
Le second bus je fraude et n’voyage
pas pénard
Arrivé au bureau, j’ai bien sûr
oublié
Mes portefeuille et badge et
comme il est bien tôt
Je patiente quinze minute, en
attendant penaud
Qu’un collègue vienne enfin et que
je puisse monter
Une journée de travail, un
mercredi férié
N’a pas suffi pourtant, en
refaire la moitié
Est mon destin du jour. Mon ordi
qui se plante
Et le helpdesk absent, augmentent
ma poisse latente
Je vais me soulager, pour la
belle commission
Le papier fait défaut mais
suffisent quelques feuilles
Par contre l’eau qui n’vient pas,
c’est la honte que je cueille
Mon odeur s’est assise, aux
toilettes des garçons
Je vois mes comptes en ligne, j’ai
enfin mon argent
Je pars donc du bureau vers le
supermarché
Mais sans mon portefeuille, je ne
peux pas payer
Je rentre à la maison et je
retourne perdre mon temps
Date de valeur demain, mon petit
malchanceux
Repas ticket restos, pas de
lessive en vue
A voir si par hasard, l’eau
chaude est revenue
Je vais attendre minuit, que je
revive un peu
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