Canibales






Je suis virus de moi , plus je mange plus je m'aime

Plus je suis plus j'envoie, plus je range plus je sème

Chaque cellule que je crée est un rêve que j'exulte

Ne pas pouvoir rêver, est ce cri qui m'insulte


Je propage dans l'image, dans la photo du temps

Je sue, je m'autophage, de propos, de talent

Et l'unique avantage , de secouer les vents

Est la base de ma rage, écrite pour être vivant


Les mots les sentiments, sont de basiques adages

Qui traduisent aux mortels, le son de l'œsophage

Des tripes viennent la bataille, et l'insouciant réveil

Des animaux en cage, qui ne sont pas pareils


On mange et on dévore, vos peurs et vos souffrances

On se délecte des restes, de vos banales pensées

Puis on les sent et teste, pour nous illuminer

Et une fois dévorées, on crucifie leur sens


Nous sommes cette leucémie, qui dévaste vos sangs

Elle ronge comme on vous mâche, de crocs de poésie

De mots bien choisis, et de métaphores bénies

Dans le cœur du langage , il faut choisir son camp








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