ESTAC
















 

La raison des petits, est souvent la meilleure
Et nous le chanterons, dans la tribune d’Honneur
Le bleu et blanc habille, nos idoles peu connues
Mais capables à chaque match d’aller chercher leur but

C’était déjà le TAF, de belles années soixante
Puis l’histoire de l’ATAC, que Perrin fit voler
Des profondes divisions, vers la ligue 1 dorée
Et même la coupe d’Europe et ses parties démentes

Des montées, des descentes, mais toujours la même foi
Etre un poucet de club, sans jamais être roi
N’empêche jamais d’y croire, et de rêver au ciel
Pour manger la victoire et son goût d’éternel

Ô toi mon Stade de l’Aube, tu portes si bien ton nom
C’est toutes les belles communes, de nos charmants cantons
Qui viennent en toi unies, pour porter d’une même voix
La victoire d’une région, derrière le nom de Troyes

Allez l’ESTAC c’est toi que j’ai toujours suivit
D’Australie au Congo, la lutte ne s’arrête pas
On est pour toi une fois puis on l’est pour la vie
Ecris donc ta légende, moi j’écrirai pour toi


Scrabble

 
J O U E R










O N












U














E S'


P







V















E


R







R E














V


I






L E S













J A M A I S








P














D


O








R

L










D E S
I N S E N S E E S
R E I N V E N T A N T










S








T



E























S



M




























P




S C R




















S




A B B















L









L E .







P




Q U I




















O






M




















U






I


















E T R E





T O U S

















Q





L E S
E





C










U






N

N





H










O






T

S A C R I F I A N T



N E G A T I F S














Q






N




















U






V

















I D E E





C E T



























R

























A M U S E M E N T



Pyromane














J’ai vu le pyromane, qui a brûlé ton cœur
S’armant des plus belles mèches, il est venu vers toi
T’a imbibée d’alcool et t’as pris dans son leur
Tu validais son crime sans comprendre ton choix

La sècheresse de ta vie, servit de petit bois
Au malintentionné qui cherchait autre proie
Quand on est seule et vide, toute lumière est espoir
Et il a bien compris que tu allais le croire

Un essai d’étincelle, sur un parterre de danse
Suffit à t’attirer, dans l’antre de sa folie
Sur les braises d’autres femmes, il a volé tes sens
T’a quitté la raison en quittant tes habits

Chaque nuit à petit feu, il rallumait en toi
Les flammes de la passion, qui réchauffaient ton corps
Mais préparait en douce, le début d’incendie
En quelques mots d’amour, tu as brûlé pour lui

L’apothéose d’un feu de joie, c’est la chaleur qui s’éparpille
La sienne s’en est allée, en dix jours insensés
Il t’a bien mise à mort, au feu de ses banderilles
Tes cendres il va souffler, et puis recommencer 


Mannequin

















Du matin jusqu’au soir mon corps est mon travail
Tous les pores de ma peau connaissent tous les onguents
J’ai cent mille fois peigné ma chevelure de paille
Et j’ai peint sur mes ongles toutes les couleurs du temps

Je porte bien l’éphémère, ma beauté m’appartient
Mais les œuvres qui m’habillent, parcourent si peu mon corps
Elles s’effacent, se renouvellent, mais ne me rendent rien
Je suis leur présentoir, mais pourtant pas leur sort

Mon aventure d’actrice, ma paye me le rend bien
Mais tous les compromis, de ce rêve éreintant
N’en valent que peu l’enjeu, c’est ma vie qui déteint
Dans cette jeunesse brisée par ce travail errant

Je mange peu, souris tant, mais je n’suis pas heureuse
On gagne comme on descend, dans cette histoire scabreuse
Tous les flashs qui m’atteignent, que seront-ils demain ?
Me feront-ils monter ou bien descendre du train ?

J’ai été une princesse, un homme, même un vampire
Shootings improvisés ou mises en scène parfaites
On fait de mon meilleur, ce qui existe de pire
L’arrogante vanité habille ma peau refaite

Quand tout sera fini, les voyages à Paris
A Tokyo ou Milan, les défilés de mode
Mon book et mes albums, ils achèveront cette vie
A trente ans tout au plus, que la Beauté érode


Symphonie














Le maestro s’avance et mon cœur s’enrubanne
Je m’assois sur ma chaise et dépose mon violon
Sur mon épaule bien frêle et contre ma joue plane
Attendant à l’instant que s’épanouisse le son

Le hautbois prend son souffle puis déclare l’ouverture
En nous donnant le « la » que les tuttistes reprennent
Le maestro s’élance, et sa baguette s’entraine
Vers le premier soliste, une flûte au vent si pur

Le violoncelle assiste et le piano s’en mêle
Puis les cuivres se rajoutent et la puissance éclot
Les percussions éclatent, les violons étincellent
Chaque note à une couleur, dans ce divin tableau

Tous les cœurs là s’agitent, les mains et doigts exultent
Chaque souffle est une tornade, chaque partition une lute
Une harmonie pinçante mais d’une force sanguinaire
Les mots n’ont pas leur place dans cet autre univers

Puis vient enfin mon tour, tous les autres s’assagissent
Je ferme mes yeux humides et sens l’archet qui glisse
La mélodie de peines, qui émeut et qui crie
Sert là l’apothéose de notre symphonie


Marin













Je me suis engagé, sur cette grande caravelle
Sa majestuosité, mes pupilles ensorcelle
Je suis enfin marin, depuis trente-cinq longs jours
Je vogue vers le lointain pour y trouver l’amour

Sur les deux voiles carrés et la petite latine
S’étend les lignes rouges, d’une immense croix divine
C’est soixante-quinze tonneaux, que ce vaisseau transporte
La Pinta est un ciel, que vingt-six hommes supportent

Je dois rester modeste dans mon immense fierté
Je ne suis pas guerrier, mais seulement charpentier
SI le mât de misaine, venait à s’affaler
Je nous sauverai peut être, d’un destin ombragé

Plusieurs des camarades, ont succombés déjà
Mais au-delà des mers, sur la route de la soie
L’inde nous attend sagement, ou peut-être le trépas
Mais l’aventure m’attire, je n’regrette pas ce choix

La Santa Maria nous fait signe de virer
Quelques miles à bâbord, mais soudain j’aperçois
Plus loin que mes croyances, c’est l’Eden incarné
La Terre est déjà là, et se présente à moi

Nous tranchons l’océan, à la vitesse du vent
Pour approcher ces îles, d’un nouveau continent
Mes pieds enfin s’enfoncent, dans ce sable émouvant
J’ai vu le Paradis, je peux mourir maintenant