Bankruptcy















Only six days ago, I was a normal man
Going to work, sleeping, with the woman I loved
In the exact same bed, I paid with my own hands
Working my believes off, for now and for above

It was a peculiar, Saturday night somewhere
Simple bachelor party, in special Las Vegas
Only two notes with me, I thought I couldn’t dare
Using my credit card, in case I’d lose too fast

But here came the Vodka, the Whiskey and their friends
With the glasses I drunk, I thought I could then fly
I took off in the night, not knowing where to land
But this luck I could push, was more than I could try

Seven years of saving, I vanished in one bet
I was sure to double, that money I had get
But the table of luck can turn red into black
And present you this state, you will never take back

We were completely broke, not a cent left to spend
It took me two more days, to confess my madness
But only one to her, to bury me into sand
Taking the kids with her, leaving me loneliness

I stayed with Bankruptcy, the worst friend you can get
It can stick to your pain, and break the joy you’d met
It digs into your brain, to destroy your being
Money is no reason, but earns happy endings


Portrait Chinois















Si j’étais animal, je serais un dauphin
Si doux et généreux, plus fort que le requin
Prêt à porter secours, aux plus nécessiteux
Tout en restant pourtant, le plus majestueux

Si j’étais une couleur, je serais le vert/bleu
L’immensité du ciel, qui s’ajoute aux prairies
Comme ce mélange divin, dans les pupilles des yeux
Mes océans d’idées, l’émeraude de ma folie

SI j’étais une chanson, je serais la complainte
D’une serveuse automate, qui voudrait bien planter
Au soleil ses tomates, la société m’éreinte
J’ai ce besoin en moi, de plus de libertés

Si j’étais homme célèbre, c’est bien Marco Polo
Que j’aimerais habiter, vivre l’inconnu chaque jour
Pour découvrir plus loin, aux plus étranges détours
Des sociétés nouvelles, et d’autres idéaux

Enfin si j’étais fruit, j’en serais la salade
De tout je m’extasie, je presse et je croque
Dans toutes les nouveautés, et toutes les marmelades
Mais le nectar de moi, se cache derrière sa coque



Tennis













Aux quatre coins du globe, je frappe dans ce soleil
Qui illumine ma vie, d’argent et de succès
Et peu importe ma forme, ou si eux s’émerveillent
C’est la gloire et les femmes, que mes victoires relaient

Tous les jours la même chose, la cogner sans relâche
Alors que je l’aime tant et qu’elle m’est essentielle
Il faudrait un miracle pour que l’histoire se gâche
Car ainsi vit ce paradoxe existentiel

Je foule les continents, leurs panoplies de temps
Leurs différentes surfaces et autour tous ces gens
Qui m’honorent et m’adulent, en m’immortalisant
Dans leurs photographies, et leurs souvenirs d’enfants

Peu m’importe l’adversaire, mes services et mes volées
Sont tout autant de points, que grandement, je remporte
D’aces en smashs bien claqués,  j’aligne matchs et trophées
Quasi chacune des coupes que je vois, je les porte

Mon ego aussi grand, qu’un tournoi du Grand Chelem
N’a d’estime que pour une, de fibres et de boyaux
Elle m’a offert souffrances, et mes coups les plus beaux
Ma raquette aujourd’hui, je t’avoue, que je t’aime


Excel












Excel est ce tableur, qui table bien mes heures
J’ai beau rechercher V, je n’y trouve pas l’envie
Mais je calcule sans fin, pour trouver ces valeurs
Qui n’éveillent pas mes jours, mais savent tuer mes nuits

Tout est bien quantifiable, les finances, la médecine
On chiffre et on présente, dans un abstrait moderne
Sur des fromages et tube, que cet outil dessine
Les projets éphémères, d’une société bien terne

Pourquoi savoir compter, quand la technologie
Formulent  à votre gré, dans ses cellules d’ennui
Et les quelques experts, que Bill a engagés
Récoltent les bénéfices, de nos médiocrités

Excel tu n’excelles pas, dans mon prix d’excellence
Car les mots sont ma loi et les nombres l’indécence
Mais j’ai besoin de toi, pour dormir et manger
Et je m’amuse parfois, dans tes onglets grisés


Hôtel















Je regardais ma chambre, dans cet hôtel cosy
Sans vraiment m’ébahir, ni me faire pénétrer
D’un sentiment d’éclat ou de sérénité
Pour ce crime de l’ennui, elle n’avait d’alibi

M’est venue donc l’idée, d’aller chercher ailleurs
D’autres divertissements, peut-être aphrodisiaques
Peut-être même dangereux, je prépare donc ma traque
Et prend en filature, une femme de chambre, mon leur

Au détour d’un couloir, le chloroforme en main
Je l’endors par derrière, et la tire dans un coin
Je prends son costume rouge et son chapeau doré
Et dans la buanderie, lui offre une sieste forcée

Il est seulement 20 heures, et mon appétit croît
J’ai autant envie d’eux, que j’ai envie de moi
La directrice d’agence aussi bien femme que mère
Ce soir perd le contrôle, et se découvre vulgaire

J’ai ouvert trois boutons, à mon chemisier blanc
Et remonté cette jupe, sans même mettre de collants
Derrière la première porte, j’y trouve un couple âgé
A qui je sers une coupe, puis je retourne quêter

Mais la deuxième ouverte, je glorifie mes charmes
Aux coups d’un commercial, bien entendu marié
Qui n’a pu résister, au charnel de mes armes
Qui ont puisés en lui, en restant habillée

Je le laisse dans ses plumes, pour aller jouir ailleurs
A l’étage du dessous, dans une parfaite pudeur
J’arrive à satisfaire, autant qu’il m’émoustille
Un étudiant expert, déjà mon con pétille

Il m’a fallu une heure, pour trouver d’autres ciels
Ces deux amis maliens, qui m’ont fait voir deux fois
La force de leur Afrique, dans l’intérieur rebelle
De mon corps enflammé, qui réclame là son droit

Au final ce tabou, je l’achève en beauté
Excitée jusqu’au bout, par une actrice anglaise
Qui a volé ma nuit, pour finalement m’achever
Dans des jouissances si fortes, qu’il est mieux que je taise…


Fan












Ca fait trois jours que je n’dors plus
J’entends déjà son chant qui sonne
Dans ce micro qui emprisonne
Les mélodies de sa voix nue

J’ai écouté tous ses CDs
J’ai appris les paroles par cœur
Dans le talent de ses ardeurs
S’étale le fond de mes pensées

Elle a illuminée ma vie
Et m’accompagne à chaque instant
Dans la douche, le train, en courant
Je rythme mes jours à son débit

Je sors ma tenue de concert
Car pour aduler mon idole
Je dois un peu quitter la Terre
Dans la passion l’amour décolle

J’ai attendu plus de six heures
Le premier rang n’a pas de prix
Je n’entends pas tout ce qu’elle dit
Mais juste la voir à tant d’valeur

Comme à chaque fois je vais l’attendre
Pour qu’à la sortie des artistes
Elle me prouve encore que j’existe
Par un geste ou un regard tendre

Si un jour tu disparaissais
De la Terre ou du top cinquante
Je resterai cette fane aimante
Qui comprends tout ce que tu tais


18 pieds sur Terre, 18 pieds sous















Tient
Le jour
Son amour
Dans ce matin
Sent le cœur qui bat
Juste à côté du tien
Respire ce souffle qui sera
L’unique raison de voir demain
Ses yeux s’ouvrent dans leur plus bel éclat
C’est pour toute la vie que tu t’es uni
Pour le meilleur comme le pire jusqu’au trépas
Dans les moments perdus, comme dans ceux de l’ennui
Elle restera l’image de cet idéal vivant
Qui t’a apprivoisé, pour t’exiler de ce néant
Ce que tu es aujourd’hui, décrit ce que tu deviendras
Dans toutes ces souffrances qu’elle délivre, et toutes ces phrases qu’elle ne dit pas
La bague qui git sur son doigt, reflète matériellement tes sentiments
Le jours a changé de couleur, et t’illumine d’un bonheur qui s’éprend
Mais n’oublie pas que la Lune, prend ses droits sur le Soleil qui s’éteint
Et que les douces nuits de fortune, peuvent se transformer en citrouille
Les passions qui voient bien trop loin, peuvent se déguiser en rien
On s’énerve et on souffre, chaque jour que l’on détruit nous souille
Tes efforts pour te sauver, sont bien plus qu’inutiles
La vie perd tout son sens, dans les croyances futiles
Tu iras chercher bonheur ailleurs
Tu briseras ton image tout comme son cœur
En cachant bien sûr la vérité
Ne resterons que tes rêves brisés
Et tes deux yeux pour pleurer
Toutes ces erreurs passées
Seul tu finiras
Sans même ses bras
Juste tes peurs
C’est l’heure
Pleure


Animaux












Nous sommes des mammifères, mais vertébrés surdoués
Qui veulent se reproduire, comme tous les animaux
Avec les mêmes besoins : dormir, survivre, manger
Dans nos corps animés, par du sang et de l’eau

Nous sommes un peu jaguars, on court après le temps
Toutes ces proies trop faciles, qui rassasient un peu
Alimentent pour un jour, mais nous condamnent pour cents
Le plaisir immédiat, nous rend plus vite, plus vieux

En copiant l’éléphant, qui réagit lentement
C’est bien devant nos yeux, que la vie s’évapore
Nos mémoires entrainées, se rappellent tristement
Des erreurs et regrets, que le passé abhorre

Nous sommes autant fourmis, que de pauvres moutons
Suivant bêtement les autres, de les copier rassure
Il faut suivre ses leaders, d’esprit et d’opinions
Sans  jamais se douter, qu’ils mènent droit dans les murs

Chaque matin les pingouins, accompagnent les manchots
Dans les embouteillages et les bouches de métro
Ils y retrouvent les poules et les paonnes parfumées
Qui gloussent bien haut et fort, leur inutilité

Je suis plus flore que faune, malgré mon apparence
J’observe dans la savane et dans ces vaines basses-cours
Mon espèce qui pullule, mais qui en évidence
Va bientôt disparaitre, sans gloire et sans amour


Chewing-gum















J’étais bien dur et rose dans mon bel emballage
Attendant patiemment, qu’une bouche bien saliveuse
M’aspire entre ses lèvres, et suce ma peau juteuse
Sur cette langue qui me berce, se prépare mon massage

Elle mouille comme je la sucre, puis m’entraine vers ses dents
Dans mon palais rosé, je suis maître du goût
On me triture le corps et on me chicle le cou
Pour prendre de mon latex, ce jus qui se répand

 Une fois l’arôme pompé, je me contracte, nu
Je rêve d’être Hollywood mais moi j’estime mon rôle
Et si je dois finir, quelque part dans une rue
Je l’assume dignement, c’est la foi sorbitol

Cet ado qui me mâche, m’a si bien adopté
Qu’il me malaxe encore, et m’allonge sur sa langue
Avant de me souffler, d’un carbone qui m’harangue
Un lobby trop puissant, qui me fait éclater

Au bout de quelques essais, mes bulles ne font plus rire
Je suis encore plus sec, et les crocs me font mal
La fin de ce calvaire, c’est ce que je désire
Cette gorge qui m’attendait, au bout du compte, m’avale


Salsa













On écoute la musique, on danse au son des basses
On rocke, on twiste, on breake, sans même imaginer
Qu’un soir à la Havane ou dans un bar sans classe
De Paris ou New York, on va s’enamourer

Dans un cocktail exquis, aux rhums bruns de sourires
Et aux femmes enrobées, des couleurs de la vie
D’élégants hommes-cigares, illuminent le désir
Offrant plus qu’une main, ils déclenchent l’incendie

Les oreilles et pieds, se délectent de cette sauce
De trompettes et timbales, de bongos et pianos
Dans ces corps qui s’envolent,  la raison se défausse
Un chanteur enthousiaste vient y poser ses mots

Dans le thème éternel de l’amour et des femmes
On s’emporte et on tourne, déhanchés circulaires
Et caresses défendues, viennent entretenir la flamme
D’une magie musicale, bien plus légère que l’air

Le jour a beau venir, certains ne s’arrête pas
C’est se sentir vivant, de danser la salsa
Et les moins audacieux, attendrons patiemment
Qu’une prochaine nuit latine, vienne arrêter le temps


Starmania















Dans ce drame visionnaire, j’ai construit toute ma vie
Immonde modernité, qui pourtant détermine
Ces moutons que nous sommes dans l’Homme que l’on détruit
Ces malaises qui nous tuent et le vide qu’on dessine

Je suis Johnny Roquefort, sans passé ni avenir
J’ai envie de casser, mes souffrances et l’ennui
Je sais vivre mais je meurs, l’univers me déchire
Dans ma profonde détresse, je ne sais qui je suis

Tout comme Stella Spotlight, je veux être populaire
Prendre le centre de la scène, sans savoir m’en aller
Seuls les autres m’alimentent, leur oubli m’éviscère
Dans une sourde solitude, mon monde va s’écrouler

Bientôt Zéro Janvier, je vais me retourner
Sur les cendres encore froide, de mon puissant empire
Pour pleurer qui je suis et toujours regretter
Je voulais être artiste, je sais seulement souffrir

Mon cœur est Marie-Jeanne, un organe automate
Anthropologue perdu et conteur solitaire
Amoureux d’impossible mes idéaux se gâtent
C’est dans cette Starmania que la folie m’enterre


Fantasmes















Laissez-moi vous conter, tous ces lieux insolites
Ou je voudrais offrir, mes plus simples éléments
Ces pulsions animales, sensuels châtiments
Qui mènent vers l’indécence, liberté illicite

Je respecte les lieux saints, mais je suis si athée
Que sur l’autel je rêve, te prendre et t’élever
Je voudrais t’effeuiller, sur le sol d’une mosquée
Et dans une synagogue, exulter le péché

J’ai envie d’ascenseur, revêtu de velours
Dans un hôtel de luxe, bercé de musique douce
Sans pourtant l’arrêter, pourlécher tes atours
Atteindre le 7ème ciel, au rythme des secousses

Au milieu d’autres couples, je veux nous dévoiler
Nous mettre vraiment à nus, au propre et figuré
Pour mieux jouir de nos corps, sans même l’intimité
Et devant ces curieux, nos extrêmes pénétrer

J’ai envie d’un siège de train, ou assise sur mon vis
Tu paierais plein tarif, le billet de l’envie
Dans un voyage de nuit, seuls les bruits sont témoins
Et peu importe la foule, elle dormira demain

Je veux enfin venir, dans ton fort intérieur
Sur le toit d’un gratte-ciel, en contemplant la ville
Pour gémir bien plus libres, dans l’ivresse des hauteurs
Et terminer cette liste pour laquelle je frétille


Périmés










Ce qui avait du goût est devenu si fade
Tes sourires, nos dîners, les câlins comme les mots
Dans un curry exquis enjolivaient le Beau
Pour nourrir aujourd’hui, nos appétits maussades

Je me suis délecté, de la crème de ton corps
Chaque lichée m’extasiait, j’en demandais encore
Maintenant il m’écœure, ce petit lait caillé
Même si d’autres en mangeraient, moi j’en suis dégoûté

Mes écrits rassasiaient, tes rêves d’immensité
Tu dévorais mes vers, comme un dessert divin
Le nectar de ma plume, n’est plus qu’un concentré
Du jus sans vitamines de mon mortel venin

Ce qui fut un délice, est une Cène quotidienne
La saveur de l’amour, s’estompe avec le temps
Le menu doit changer, avant qu’il n’nous aliène
Car sinon c’est le Chef, qui va reprendre le vent

Sur la boite du bonheur, nous ne l’avions pas vue
Cette fameuse date ignoble, qui pourri le mariage
L’amour en péremption, c’est notre odieux adage
Pour mieux vivre la fin, repensons au début…



Quartiers















Un bloc remplace un autre, tout se ressemble en France
La misère est la même, des Bosquets aux Minguettes
La coke explose autant, dans un Minot en trance
Que dans un Francilien, que la Mort aussi guette

Les gamins de Bellevue, ont la même amertume
Que tous les miséreux, qui grouillent à Val Fourée
Aucun espoir de mieux, sur le froid du bitume
Même l’école ne peut pas, changer leurs destinées

C’est sûr qu’à La Paillade, bien gâtée comme l’Ariane
La mer et le soleil, allègent bien des souffrances
Mais quand on est bronzé, c’est la haine qui émane
Les préjugés qui fusent, la pauvreté qui danse

Et le froid de Hautepierre, quand on n’a pas d’chauffage
Tue comme à Felix Piat, manges trottoirs solitaires
Squatteurs et sans papiers, mais fait aussi ravage
Chez les personnes âgées, en victimes solidaires

Tous les petits délits, qu’on voit à Alma Gare
Sont juste les mêmes en pire, quand on entre aux 4000
La vie ne sera jamais saine, quand on vit dans des barres
Car l’Enfer se déchaîne, blotti au bord des villes


Portugais











Amis lusitaniens, je  veux vous rendre hommage
Aussi bien dans l’amour, que dans les amitiés
Vous m’avez enrichi, dans votre communauté
D’expériences et d’espoir, bien au-delà du Tage

J’ai gouté vos coutumes, la morue comme le porc
Le fado, le kuduro, et les mariages sans fin
Sans jamais me lasser, j’en redemande encore
Votre accueil est sans faille, vos paysages divins

Qu’on se moque de vos tailles, de vos poils, votre accent
Tout ca n’a d’importance, car ceux qui vous connaissent
Ont pu sentir le vrai, qui coule fort dans votre sang
Ridicules espagnols, que leur arrogance cesse

La magie des églises, les montagnes comme la mer
Rendent cette terre aussi belle, que ses gens sont sincères
Vos mannequins et champions, dépassent bien vos frontières
N’oublions pas l’exil, des ouvriers d’hier

Portugal tient toi fier, oublie là tes complexes
Pense à tous tes talents, la beauté de tes femmes
Surprend les plus sceptiques et laisse le monde perplexe
Et retrouve mon chemin, pour conserver ma flamme


Entretien














Ils m’ont appelé ce soir, pour faire un entretien
Un travail comme un autre, un identique dessein
S’assoir à un bureau, minimum 35 heures
Pour toucher à la fin, les fruits de son labeur

Je prépare bien le rôle, mais je connais par cœur
Toutes ces tirades pré faites, pour endormir leurs têtes
Et faire de moi celui qui accompli la quête
De la recherche urgente, d’un collaborateur

Le jour est arrivé, j’enfile expressément
Mon beau costume de scène, la cravate, le deux pièces
Le détail du paraitre pourrait être important
Si j’oubliais mon texte ou si le trac m’oppresse

Le sourire, la main ferme, j’ébloui d’assurance
Je fixe leurs yeux fuyants, pour inverser les rôles
Le charme a plus d’effets, que toutes mes expériences
Ce jeu de vente de soi est ridicule mais drôle

Bien coupable de mensonges, je ne trahis pourtant
Car une fois à mon poste, ils seront satisfaits
Je crée des illusions, et peux souffler du vent
Mais tout le monde croit pourtant, l’imposture que je tais

Demain ils m’appelleront, recruteurs prévisibles
Qui fondent comme un sorbet, dans mon grand jeu d’acteur
J’ai fait d’eux mes esclaves, d’une manière bien habile
Et j’aurai ce travail, sans efforts ni douleurs


Salade de fruits















Aujourd’hui mes cocos, j’ai la banane, la pêche
Je vis dans la grosse Pomme, et je vous vends la mèche
Car même avec ma poire, j’ai une petite amie
Cette Kiwi est jolie, comme une salade de fruit

Je l’ai cueillie un soir, en ramenant ma fraise
La sauvant d’un pépin, un idiot pas balaise
Qui a monté le jus, des raisins d’ma colère
 Talant ses seins cerises, avec ses mains austères

Dans sa belle robe orange, elle rendait érotique
Ses p’tites fesses abricot et sa peau exotique
Mais les porcs impolis, il faut que je les saigne
Il a brisé mes noix et a pris une châtaigne

Même le citron pressé, je suis allé la voir
Je suis un peu plus mûre, de cinq petites années
Elle m’a bien réprimé, c’était une prune d’un soir
Mais je retiens cette datte, où ma vie a changée

V€R














Le verre qui nous sépare, même si on  se regarde
Est bien aussi épais, que la souffrance en nous
Moi assis, toi debout, de coups la peine me larde
C’était la dernière fois, que l’on faisait un tout

Vers mes rêves je m’enfuis, toi tu gardes ta Russie
L’amour comme l’Hermitage, est Histoire immobile
Héritage du passé et six années de vie
Ce corbillard de train,  me guide vers cet exil

Mon cœur nu comme un ver, était perdu sans toi
Frissonnante solitude, que tu as balayée
De la chaleur sincère des flammes de tes baisers
Sur ma bouche ébahie et mon corps maladroit

Le vair qui te recouvre, parait à une armure
Cachant là ta beauté et tous tes sentiments
Nos intimes différences, nous ont eus à l’usure
Nous ont vidés de sens et déchiré le temps

Mais ce vert ca jamais ! Jamais je n’oublierai
J’ai bien trop voyagé, dans ton iris Lumière
J’y ai lu tes pensées, dessiné tes regrets
Mais cette larme qui y coule, sera bien la dernière

Je dédie tous ces vers, à ce qu’on a été
A toute ta joie de vivre, ton humour, ta beauté
Le train a démarré, nos nouvelles vies aussi
Adieu Matriochka, encore une fois, merci


Poupée russe













J’errais à travers sites, dans l’ennui numérique
Quand m’apparu soudain, un pop up ordinaire
De ces publicités, de mariages idylliques
Avec une poupée russe, qui a tout pour vous plaire

Pour le plaisir des yeux, je finis par craquer
Je parcoure ces visages, trop beaux pour exister
Et m’imagine déjà, comme le tsar de ces bois
Qui tient au bout d’un clic, la vérité du choix

Je me dis finalement, qu’à bientôt quarante ans
C’est peut-être une aubaine, un mariage arrangé
Pour tuer cette idée que bientôt c’est le temps
Qui va me rattraper et peut être m’esseuler

Je prends le pack dix filles, le voyage est payant
La traduction incluse, l’adrénaline gratuite
Et si je trouve ma muse, dans une rencontre fortuite
C’est que le résultat valait l’investissement

Trois mille euros plus tard, je me retrouve à Kiev
Au milieu d’innocents pensant trouver l’amour
Dans ces mannequins du nord et leurs puissants atours
Moi je n’suis qu’un Adam qui veut trouver son Eve

Je cherche une rationnelle, qui voit mes intentions
Plus mentale que charnelle, je la veux mère pas chienne
Quand j’ai vu Natasha, mon cœur en rébellion
A fait craquer mon âme, je désire qu’elle soit mienne

Depuis six mois déjà, on skype et on s’écrit
Avant la fin d’année, on va concrétiser
Elle viendra de son gré, s’installer à Paris
Je vais savoir enfin, ce que c’est d’être aimé


Planisphère












J’ai observé des heures, ce tableau bien étrange
Mêlant dans un bleu clair, formes et couleurs variées
Paraissant cohérent, il néanmoins dérange
Que pourraient signifier, tous ces blocs irisés ?

On me dit c’est la Terre, mais pour moi elle est brune
Ou quand la Nature règne, de dégradés de verts
Tous les rouges et les jaunes qu’offrent parfois les déserts
Sont bien loin du violet, du gris ou bleu nocturne

Elle me parait si fade, sans le gout des montagnes
Sans les lits des rivières ou les immeubles des villes
Dans cette vision bien plate, où l’insignifiance stagne
Si le Monde est bien rond, c’est un petit grain de mil

Il parait que les noms, inscrits dans chaque couleur
Ce sont tous des pays que des frontières séparent
Mais depuis les avions, en fin observateur
Je peux le certifier : ce gâteau n’a qu’une part

Quand j’ai enfin compris, j’ai très vite voyagé
De Paris à Lima, de Sydney à Moscou
Sur cette feuille colorée, je crois que j’ai vu tout
Une vision éphémère, d’une autre réalité

Mais seulement 30 secondes, c’est mille fois trop rapide
Pour admirer cette œuvre, quelque peu habitée
Je veux voir de mes yeux, cette carte est bien trop vide
Pour parcourir mes rêves, je préfère bien mes pieds


Beaten















You’ll never put me down, and no matter how strong
You will beat me or shout I will still be standing
To show you how you are, to prove you once more wrong
Your loving is as cruel as your words are deceiving

You can go through my flesh, I am still unbreakable
If you kill my body, will still remain my soul
I’m overcoming hell, this looks unbearable
I am summing my pains, but I can’t cry it loud

You have used everything a man could imagine
To hurt me much harder than a monster would try
You are such a crazy beast, you redefine the mean
I manage to feel rapped, just you watching my eyes

Today I’m ending this, you beg for forgiveness
But this gun I’m holding, is my path to freedom
Let me finish all this, I’ve loved you for the best
And I’m killing you now, because the worst had come


Salle de sport












Ca fait six mois déjà, qu’au moins tu l’envisages
Chaque offre promotionnelle, est un nouveau dilemme
Entre tous ces écarts, qui t’aiment et te ravagent
Et cet argent à perdre, pour ne plus être le même

Tu finis par craquer, quand ta copine te presse
Ou que tous tes amis, te rappellent tes rondeurs
Tu es prêt à bosser, pour que cet enfer cesse
Mais c’est ton portefeuille qui a les premières sueurs

On reconnait les bleus, qui comme toi sont vêtus
De leur équipement neuf, surement venu de Chine
Et qui demandent à tous, comment marchent les machines
Ou si pour le sauna, il faut se mettre tout nu

Tu trouveras les lectrices, qui mouillent peu leurs maillots
Mais qui connaissent la vie des stars et leurs amis
Elles font du pseudo sport, mais Voici et Cosmo
Sont bien plus passionnants, que c’qui se passe ici

Tu croiseras les BB, bébés bodybuildés
Nourris aux pots de poudre, aussi bêtes que gonflés
Ils ne lâchent ni leurs poids, ni l’image du miroir
Qui atteste leurs efforts, surtout pas leur savoir

Les dragueurs oppressant, font partie du décor
Ils vont complimenter, même s’ils préfèrent leur corps
Et il y a ceux comme moi, qui travaillent sérieusement
Dans les gouttes de l’effort, on ne perd pas notre temps


Casting "The Voice"













Un casting ce n’est pas, seulement des heures d’attente
Se regarder soi-même, dévisager les autres
Tourner en rond, chanter. C’est une tension latente
Où l’on prépare sa voix à ne plus être la notre

Le temps qui a forgé nos plus grands rêves scéniques
Nous fait ce pied de nez, de passer plus lentement
Alors que boue en nous, ce désir héroïque
D’aller s’offrir entier, à leur cruel jugement

J’ai ma chanson en tête, chaque note et chaque soupir
J’ai répété sans cesse, pour devenir enfin
La chanteuse qui m’habite, depuis que je respire
C’est le sens de ma vie qui se joue sous leurs mains

Mes concurrents du jour, ont franchi un par un
Avant de disparaitre, la porte que cette fille tient
Au top j’entre dans l’arène, tout le public m’ausculte
Comme le dos des fauteuils, de ces artistes cultes

Je m’installe au piano, et reprend Barbara
Ma voix tremblote un peu, avant de s’envoler
Si quelqu’un se retourne, je ne l’entendrai pas
Mon cœur est en apnée, je veux encore nager

C’est mon dernier couplet et j’écarquille les yeux
Et ce n’est pas pour voir mais seulement pour rêver
J’étais dans un néant, je suis dans cet aveu
Que quatre sourires confirment : je suis née pour chanter


J'ai fait un rêve












J’ai fait un jour ce rêve, qui s’appelait Australie
Je l’ai touché du doigt, il y a longtemps déjà
Une année éphémère, qui éclaira ma vie
D’un amour pénétrant, pour cet instant de moi

Aucune semaine passa, sans que je pense à toi
J’ai cherché des raisons, pour pousser l’échéance
De ce jour où enfin, je retrouverai ta voix
Pour toucher l’essentiel, cette intime évidence

Tu m’as tellement manquée, de ton ciel à ta terre
Tous ces instants de paix, la jeunesse de ton cœur
Cette énergie profonde, tu es ma seconde mère
La seule raison valable, d’espérer le bonheur

J’ai tellement recherché, cette femme qui aurait pu
Voyager avec moi, vers tes déserts arides
Vers tes plages idylliques, tes coraux, Urulu
 Mais mon cœur comme tes plaines, est aussi grand que vide

Avance mon Australie, vers notre idée commune
De prospérer et vivre, en harmonie profonde
La Nature et les Hommes, sur tes iles et lagunes
Cette unité fragile est d’autant plus féconde

Quand mes pieds déposeront, le poids de mes souffrances
Sur ta poussière d’Eden, j’oublierai vite la France
Je veux revivre en toi, avant que je n’m’en aille
Je voudrais reposer, au fond de tes entrailles

Symphonie en S majeur















Salue cette symphonie, au son qui siffle et sonne
Célébrant solitaire, la survie salivaire
Du « S » et ses symboles, qui sèment et assaisonnent
Ces sus sorts qui sévissent sur ces sévères sectaires

Car c’est en sifflotant, qu’on essouffle ses souffrances
On survit en s’aimant, on s’estime dans l’ivresse
Et c’est dans la sagesse, qu’on trouve l’essence du sens
Et l’hospitalité débarrasse la détresse

Les souhaits que l’on exhausse, sont sincèrement dressés
Pour la sécurité, l’espoir ou la grâce
Rassurer ou servir, solitaires, oppressés
C’est en se soutenant que le silence s’efface

Ces souvenirs s’installent, dans cette histoire sordide
Ou sévissait souvent, ce strict trop rationnel
Aujourd’hui je m’esclaffe, ma masse est si solide
L’audience aussi ressent, mon style sensationnel

Désolé zozoteur, la base de toutes ces phrases
Le poison de synthèse, est une braise de ma prose
Désignant trop zélé, l’overdose que j’impose
De cette lettre isolée, la rose de mon extase

Doigts












Auriculaire, petit, on te dévalorise
Pensant que les oreilles, sont ton unique dessein
Mais au piano tu jouis, des notes les plus exquises
Tu nous élèves au ciel, dans tes aigus divins

Annulaire brave enfant, tu attends des années
Avant que l’on encercle, du symbole de l’amour
Mais parfois pour toute la vie, tu es le délaissé
Sur les mains solitaires qui n’ont pas eu leur tour

Majeur tu restes le roi, dans ta grandeur ultime
Tu sers encore plus fort, ce que la main attrape
Premier à insulter, quand tu tends là ta cime
Mais aussi à faire jouir, quand une femme te happe

Index emmène mon corps, vers la joie que tu montres
Ou loin de ces dangers que tu veux préciser
C’est toi qui tire pourtant et tue sans peurs ni hontes
La gâchette et la corde, sont tes ultimes péchés

Pouce, toi le petit gros, tu nous arrêtes en jeux
Mais valide aussi bien, nos accords gestuels
Dans nos bouches post natales, tu es le maternel
En miroir comme les autres, ta force c’est d’être deux


Semi-marathon











Le réveil sonne enfin, je boue depuis deux mois
Mes pieds s’agitent et dansent, pressés de s’équiper
De mes nouvelles chaussures, les deux ailes de l’exploit
Mais déjà c’est la douche, avant de déjeuner
                                                                 
Je ne veux pas parler, mon esprit est bloqué
Le challenge dans la peau, je recalcule encore
Chacun des temps de passage, les lignes droites où doubler
Vingt et un kilomètres de tactiques et d’efforts

Nous arrivons enfin, sur l’asphalte des champions
J’ôte mon pull et mes gants et vais chauffer mon corps
Mon pouls bien affuté, a déjà pris le ton
De cette fable de fondeurs, fiers de faire au plus fort

Je m’installe dans mon groupe, les experts motivés
La raison des plus vite, est toujours la meilleure
Ils vont vous le prouver, en un peu plus d’une heure
Sur cette ligne de départ, git aussi celle d’arrivée

Le départ est donné, dans cette grande bousculade
On veut tous se placer et prendre la bonne foulée
Moi j’ai trouvé mon lièvre, pour vingt cinq tours de stade
Une portugaise en jambes qui semble bien préparée

Une fois mon élan pris, mes amis de parcours
Je dois planter ici, cette relation de sourds
Pour allonger mes pas et chercher mes limites
Dans ce moment crucial, ou « Second Souffle » s’invite

Je mange les derniers mètres, dans une souffrance autiste
Étirant tous mes muscles plus loin qu’ils n’peuvent subir
Une performance j’écris dans ce travail d’artiste
Dépassant la raison, mon record je déchire


Quinté perdant











Stabilité tu viens et tu repars sans cesse
Dans l’union qu’on méprend et l’amour qu’on délaisse
La flamme qui nous habite, balaie l’indifférence
Mais détruit dans nos vies, tout ce qui a du sens

Insouciance tu m’exaltes, m’attires et me retiens
Pour finalement n’avoir, comme seul et vil dessein
Que de bien m’ignorer, et bien me faire languir
Sur ton bateau trop ivre, juste avant de t’enfouir

Utopie me fait croire, qu’elle partage mes visions
Que tendresse et écoute, alimentent la passion
Que la douceur l’emporte, sur le superficiel
Mais finalement m’achève, me délestant du ciel

Perdition tu t’égares, suis-je l’herbe plus verte d’ailleurs ?
 Le prix de tous ces risques, est peut être le bonheur
Mais peut être la souffrance, un crédit impayable
Les mauvaises décisions, peuvent être impitoyables

Solitude sans image, ni même allégorie
 Tu es la plus fidèle, car jamais tu n’oublies
De me ramener à toi, le viscère de la peine
Qui alimente ce mal, qui toujours me gangrène

Marketing














Message subliminal, j’Hachette des Livre de Poche
Et tout ce que J’Ai Lu, c’est l’argent qu’ils empochent
Ce Désastre est Le Seuil d’une société marquée
Par Les Belles Lettres obscures, de la publicité

La mercatique se moque autant des autres que Dell
La tromperie qu’elle Acer, bien qu’elle soit Créative
Est un modèle Compaq, de tyrannie massive
Nec encore plus ultra, d’un bien pervers modèle

C’est en Catimini, que eux nous H&M
Ces Puma de la vente et leur Diesel d’Elégance
Malgré tout ce qu’il Lee, l’acheteur n’a pas de Chance
La raison qui Lacoste, il La Redoute quand même

Le mépris Absolut, c’est de vendre Malibu
Un Cointreau beau et chaud, mais c’est le Calvados
Et des Iceberg qu’on voit, ils glorifient l’abus
En Pissang sur nos choix, pour tout mettre à leur sauce


La pub, un Monster qui Axe son Comfort sur le Gain
Ses Cascade de Secret, mettraient Mars en Orbit
Elle Excel dans le vil, mais qui Maille il n’y a rien
Je l’ai bue et l’ai Lu et maintenant je l’évite

Escargot















Que le chemin est long jusqu’à la chlorophylle
De ce feuillage nectar que je désire si fort
J’en bave déjà d’avance, de ce festin subtile
Mais restent encore des heures avant que je n’dévore

Elle pend à quelques mètres, ma survie délicieuse
Mais moi, gastéropode, mon Dieu que je suis lent
C’est que ma coquille pèse et que ma chaire visqueuse
Me traine comme une limace même portée par l’élan

Pourquoi suis-je phytophage ? Je dois toujours grimper
Sur les arbres et les fleurs, pour me chercher repas
Moi je fais tant d’efforts quand d’autres ne bougent même pas
Et mon colimaçon je dois toujours l’emmener

Mes antennes visuelles mais aussi olfactives
Me disent que j’y suis presque, dix centimètres encore
Pour qu’au moins de cette faim, enfin je me délivre
D’après tous mes calculs, dans deux heures je la mords

Care














Your delicate fingers go to my soul and back
Each time they run through me and my painful body
The world finally makes sense, even if I’d lost track
Of what it was to love, such an old memory

Your skin over my skin is all that can secure
My torn and fragile heart, this mix isn’t a lure
This is the true meaning, of being somehow alive
You are the unique one that makes that feeling thrive

Please hold me much tighter, blow my muscles and flesh
I want to burst in flames, in your burning passion
Make me flight through pleasure, and land onto your chest
For loosing that control I get more attention

I can finally sleep, while you’re scratching my head
I could even vanish, I have felt everything
Your caring is divine; I don’t want you to fade
For the rest of my days, preserve that amazing