Nager








Nager dans le sable, promener son corps ballant dans les vagues

Se confronter au sabre des idées assassines qui voguent et qui divaguent

Plonger dans le fer rouge, des souffrances et des espoirs, les poumons bien remplis

De cet air qu'on inspire quand on revit enfin, de l'oxygène d'énergie et de vie


Sauter de joie, sauter dans le vide, sans parachute mais sans crainte ni remord

Atterrir là ou on sait , que tout ce qu'on était est ce qu'on sera enfin

Tout ce qui nous tache de ce qu'on parait, dans toutes nos raisons et tous nos torts

Renaitre dans l'impossible idée qu'on était tellement plus que l'on était rien


S'étouffer de poussière mais respirer pourtant, car dans ce désert si aride

On remplit son cœur de volonté et de projets, aussi fort que les peines que l'on vide

Car la terre chauffe la plante de nos pieds, autant qu'elle refroidit les court circuits de l'âme

Qui s'enfoncent , qui s'écrasent, qui nous anéantissent et qui rament


Alors je creuse, alors je cherche, je supplie, je cours et je m'entête

A prendre les pierres brulées d'un passé bien révolu

Car nous avons été et nous avons bien vécu

Mais cette vie qu'on croit tenir , seul le temps nous la prête


Alors je vais danser, je vais crier je vais chanter et vais bruler

Toutes les heures ensoleillées de ces terres australes et inconnues

Car tout ce qui m'anime c'est de sentir et de tuer les règles et la vertu

Le corps nu et le cœur ouvert, et dans ce monde libéré, prêt à exister


Différents












Insupportable d'être différent, d'être anormal d'être hors limite
Se regarder en n'étant ni soi ni l'autre, se voir être rien
Se détester, se bannir, être ce bouffon que personne n'imite
Il n'y a ni compassion ni soutien, ni volonté et ni lien

Personne ne se retourne, personne se préoccupe ou pleure
Quand on a perdu l'envie de vivre ou qu'on ne sens plus son cœur
On est si invisible qu'on ne sait plus nous même
Si le reflet dans la glace est un humain ou un même

Passer, trépasser, avoir été ou avoir subsisté
Peu importe, car qui l'a vu et surtout qui le verra
Ecrire une histoire sans plume et sans lecteur qui lira
Quand dans le corps il y a toutes ces douleurs à hurler

Personne, nous ne serons personne, ni vivants ni morts
Des passagers innocents, sans aucun choix sur leur sort
L'ignorance comme un hymne, la poussière comme dictatrice
Ni bonheur, ni fin heureuse, seulement les cicatrices

Pourtant on était, nous, nos vies, ces mots qui nous sont uniques
On avait des cris, des bras, des rêves, des inventions épiques
On était plus que ça, on valait la peine, on valait toutes nos peines
Car dans chaque être oublié, il y avait la richesse dans ses veines




Soupir













Lis bien ces mots lis les fort lis les hauts
Ils sont un héritage ils sont les limbes du beau
Lis ces paroles qui resteront quand le corps expire 
Lis ces mots qui sont l'éden autant qu'ils sont le pire

Dans les palabres il y a le temps qui courre
Et dans l'adorable il y a le temps trop court
Pleurons les larmes de cette romance épistolaire
Comme un pied de nez à l'existence de vaire 

Pas de règles pas de manières juste un cri amer
Une volonté futile de survivre à l'inutile 
Les nuits câlines sont éphémères 
Et les espoirs bien trop futiles

Tu chanteras sur ma poussière
La vie fragile qui exaspere 
Mais également le firmament 
La poésie qui nous epprend


Canibales






Je suis virus de moi , plus je mange plus je m'aime

Plus je suis plus j'envoie, plus je range plus je sème

Chaque cellule que je crée est un rêve que j'exulte

Ne pas pouvoir rêver, est ce cri qui m'insulte


Je propage dans l'image, dans la photo du temps

Je sue, je m'autophage, de propos, de talent

Et l'unique avantage , de secouer les vents

Est la base de ma rage, écrite pour être vivant


Les mots les sentiments, sont de basiques adages

Qui traduisent aux mortels, le son de l'œsophage

Des tripes viennent la bataille, et l'insouciant réveil

Des animaux en cage, qui ne sont pas pareils


On mange et on dévore, vos peurs et vos souffrances

On se délecte des restes, de vos banales pensées

Puis on les sent et teste, pour nous illuminer

Et une fois dévorées, on crucifie leur sens


Nous sommes cette leucémie, qui dévaste vos sangs

Elle ronge comme on vous mâche, de crocs de poésie

De mots bien choisis, et de métaphores bénies

Dans le cœur du langage , il faut choisir son camp








Ce coeur










Ce coeur, cette explosion de sang et de sueur 

Cette implosion de peines et de rancoeurs

Ce coeur, ce muscle aleatoire et éphémère

La faiblesse de la vie et l'amour d'une mère 


Ce coeur qui m'accable, me détruit et m'affame

Cette idée malhabile des poètes, pour définir

Un muscle essentiel et sanglant qui désarme 

Pour qu'on accepte le mal de vivre 


Le coeur qui est tranché, lacéré, abandonné

Celui même qu'on donne comme on l'abandonne 

Cette ignominie, cette idée,cette absurdité,

Qui n'empêche pas que les heures sonnent

 

Qu'il batte, qu'il vive, qu'il se démène autant qu'il peut 

Qu'il fasse rêver , qu'il fasse pleurer, qu'il fasse souffrir 

Mais qu'à un moment il s'arrête, il exauce enfin ce voeux

Que la douleur qu'il provoque ,s'éteigne dans son dernier soupir 


Alors bat, cogne , demande d'entrer ou de sortir 

Explose, foutu morceau de chair qui tachycarde 

Tu me construis autant que tu me tues myocarde 

Je voulais juste aimer , et toi tu as voulu l'écrire...






Petit

 


Je veux me sentir petit, une plume, un soupir

Je veux poser ma peine sur une poitrine amicale

Que mes souffrances me portent et m aident à vivre

Que mes larmes soient ces rivières qui mènent à des mers calmes


Je veux qu on m embrasse , je veux qu on me berce 

Que les mouvements du temps soient des comptines 

Que tout ce qui me tue, me bouscule et me renverse

Soit un cauchemar qui se détruit quand chantent les matines


J'ai envie qu on me serre aussi fort que mes os s en briseraient 

Je veux des bras , de la peau, je veux savoir que je suis vivant

Je veux qu on tire le jus de mes souffrances je veux suer la paix

Tout ce que j ai accumulé, la vie aujourd'hui je te le rends


Chantez moi de l amour, racontez moi ces contes qui m assoupissent

La force se soumet a la pression mortelle du coeur

Et les espoirs sont les esclaves dans le poison de ce calice

J ai froid de solitude je gele dans l antartique de ces heures


Un peu de chaleur, un peu de fourrure je veux être petit

J ai envie qu on me prenne, qu on me soulève et qu'on m'embrasse

Je veux être un enfant , un bébé, un animal de compagnie

Pour qu on me dise que tout va bien et que la douleur passe....


Éternité fugace

 


Il pleut des étoiles, il pleut des lumières enflammées

Et se perdent sur cette toile, que le ciel veut étaler

Les frayeurs du passé et l'angoisse du futur

Le présent lui c'est entêté, dans cet infini azur

 

Le cœur n'a qu'un seul rythme, celui d'un nouveau né

Qui découvre enfin le monde, qui n'avait jamais existé

Absorbé dans cette lumière étrange, il se reprend à rêver

Et même si chaque seconde le change, il veut encore briller

 

L'eau témoigne de cette vérité, et se prend elle aussi à brûler

Quand le corps décide tard, d'aller s'y immerger

La chaleur qui le mouille, le vent qui n'est pas, il est au paradis

C'est quand on y croit plus, que la vie de nouveau nous remplit

 

Et dans une longue haleine, à scruter la voie lactée

La chair enfin s'endort, dans la quiétude sensuelle

D'un instant d'été, qui veut marquer l'éternité

Aux couleurs ébahies, d'une si belle aquarelle

Rien

 



J'ai beau chercher, j'ai beau penser

Mais rien

J'ai beau ressasser, triturer, remémorer

Mais toujours rien


Je regarde les heures, je regarde les rides

Je fais des bilans , tous les tiroirs je vide

Mais toujours et encore

De la vie a la mort

Rien


J'ai tant vu, j'ai tant fait j'ai tant pleuré

J'ai vécu, j'ai satisfait je me suis étouffé

Mais non, encore et encore, dans mes yeux dans les tiens

Rien


Il y a des vies bafouées, changées, incensées

Il y a des coeurs brisés, des actes manqués

Il y ce qui part et il y a ce qui revient 

Mais toujours rien


Je me torture, je soupire je rêve je meure

Je vis dur, je m'ennivre, je soulève j'ai peur

Dans mon coeur et dans mes mains

Toujours rien


Rien , c'est mon tout c'est mon choix

Rien c'est mon amour c'est ma foi

Rien c'est la consistance c'est la chaire

C'est ma raison d'être , c'est mon soulier de vaire


Car rien , je ne regrette rien, ni ma voix

Ni mes écarts, ni mes voyages, ni mes choix

Ni ma folie, ni ma grandeur, ni les ratés

Ni les insomnies, ni mes erreurs, ni mes amitiés


Rien, non, oui Edith, rien

Je ne regrette ...

Rien












 


Pèlerin




Les pas sont des histoires , que le temps raconte 

A travers les chemins on redessine les traits de l'âme

On prend les décisions dans tous les cailloux qui comptent

Et dans la fatigue les valeurs du coeur qui se trament


On passe on monte on est des passagers orphelins

On est des histoires temporaires et des sons inaudibles

Des pieds qui font du sang et des routes sans lendemain

Les seules pensées d'aller au bout de soi sont les rêves accessibles


On cherche le but, la foi, on cherche les églises abandonnées

On croit dans sa souffrance qu'on absoluera nos vices et nos péchés

Mais ce n'est pas la destination qui compte, c'est le voyage

On est pèlerin par conviction, ce n'est pas le corps ni l'âge


Alors partons marcher, parcourons tous ces sentiers

Partons vivre, partons rêver, allons créer une raison d'exister

Partons inventer, partons souffrir pour espérer, partons soupirer

Jusque là, jusqu'au bout, jusqu'à la vie que l'on voulait inventer‹















Remède








La vie nous rend heureux autant qu'elle rend malade

Dans les souffrances et les adieux s'étalent de longs sanglots

Se lever parfois coûte plus que de dormir, les muscles et les rêves se dégradent

Et les métastases de solitude nous privent d'espoir et dévorent nos mots


Et quand on ne croit plus ni en soi ni en la Terre

Quand on est si bas que tout semble si loin, le ciel inaccessible

Il est des miracles, des essences de vie, des explosions de lumière

Des raisons de voir qu'au delà des virus il y a un monde possible


Le sang s'infecte , le sang coule, il supporte la vermine

Il vit de rêves brisés et de longues nuits d'insomnie

Mais il existe des comprimés qui soulagent et déterminent

Et les globules qui fanent sont le berceau de ceux pleins de vie


Tu es médicament, la pillule qui redonne du sens

Tu débarques de nulle part, sans prétention , armée de ton sourire

Tu crois a des choses que moi j'occulte, mais que tu penses

Et quand je comble le temps de mots, tu as tant de silences a dire


Chaque injection de toi est une morphine salvatrice

Un sérum de bonheur que seule une fée pourrait produire

Tu n'es pas docteur , tu n'es pas dieu mais tu n'es pas actrice

Tu es juste le remède, qui prépare au meilleur et qui apaise le pire


Ce que tu dis











Dans les mots que tu donnes, il y a des blessures que tu caches
Les tons brillants de l'humour, ne sont pas toujours la vérité
Ils sont des appels au secours, des souffrances que l'on lâche
Des mal de vivre que les sons crachent, des filtres fanés de tes pensées

Tu croques la vie comme une orange, mais tu la pleures comme un citron
Sont amères les blessures, mais si beau de renaitre
Dans la grisaille de ta beauté, jaillissent de magnifiques passions
Et si ta voix se tait soudain, tes sentiments se lisent en lettres

La beauté n'est qu'éphémère, mais elle mérite qu'on la capture
Et ce chapeau que tu portes, sur ses courbes si envoutantes
Ne cache pas la rose, il ne fait qu'embellir ce zest de passion pure
Que vaut la vie sans ses couleurs, un parfum qu'il faut que l'on sente

Alors paisible tu poses, comme si demain n'avait pas de sens
Et dans ta bouche tu portes l'espoir, que la couleur sublime le gris
Et c'est ce que tu vis qui te défie, non pas l'absence de sentiments
Et dans la solitude de l'oubli, c'est bien l'amour qui te sourit


Promesses













Il y a dans les promesses des messages inconscients 
Des désirs cachés de vouloir donner plus de sens 
Des valeurs illusoires qui nous font espérer 
Autant qu'elles nous font croire ou bien abandonner 

Il y a ce gout amer de vouloir a tout prix 
Respecter des paroles ou quelques mots écrits 
Ce gout d'obligation qui nous pousse a agir 
Cette saveur sans raison, qui soudain nous fait subir 

On jure, on parjure, on se donne a la lune et se donne aux saints 
Croix de bois, croix de fer, si je mens je m'enterre 
Dans des babioles, des balivernes, des fonds de glace sans teint 
La confiance que mes mots donnent, c'est dans les actes que je la perd 

Les promesses sont les actrices, d'un drame en dix milles actes 
Elles ne cessent de se rompent, dans la bêtise des hommes 
Dans la douleur de la vie, dans les cœurs des bêtes en somme 
Etre ce qu'on promets, c'est de n'être plus qu'impacte 

A nos actes manqués, a nos promesses sans penser 
A nos peurs, a nos mensonges, a l'envie de se confier 
Les seules promesses qui se tiennent sont des fatalités 
Alors que ne plus promettre, c'est pouvoir encore rêver

Survie









Dans l'infinie souffrance, des lacérations de l'être

S'immiscent les méandres insoutenables

De la mention de vivre ou de paraitre

De soupirer ou d'être notable


Dans les moments totalement anéantis

Où l'existence n'a de raison de vivre

Que dans les torts de ses dérives

Une lumière absurde alors surgit


Si les espoirs étaient alors réels

Alors dans ce monde là qui nous détruit

Les images de ce qu'on croit mortelles

Pourraient en fait créer la vie


On veut sembler et on veut croire

Alors qu'on crie aux désespoirs

Mais on crée sans le savoir

Une épopée de faire valoir


Le simple fait de nous penser

Comme simples hères annihilés

Est annoter d'absurdité

Car subsister est sublimer








Voyager
















Voyager c'est respirer, voyager c'est survivre
C'est sentir, voyager c'est exister
C'est l'inconnu qui déchire c'est la fierté qui se tait
C'est une sangsue qui attire c'est la vie qui renait

C'est re-découvrir ce qui n'a jamais été
C'est enfin oublier tout ce qui serait
C'est le monde qui suprend et nait
C'est l'impossible qui nous a tant déchiré

Dans les avions des fleurs qui s'épanouissent
Des grandeurs incensées dans les bétons qui crissent
Et des beautés arrogantes qui vous evanouissent
Des souffles si profonds que la mort vous y glisse

Des paysages absurdes et des montagnes de beauté
Que rien ne peut surprendre car on a tant été
Mais les sentiers  d'une ville et un chemin détourné
Peuvent ressusciter la fadeur d'avoir tant vu dans ces années

Le voyage est une bénédiction, c'est l'absolue conception
C'est la raison qui rend à l'âme le chemin de la passion
Le voyage est la musique qui n'a pas de note mais la partition
C'est le souffle qui n'a pas de vent pour atteindre l'expiration

Les monts, les merveilles, les routes de traverses
Les soleils, les vents les tsunamis et les averses
Quand les pieds ne pourront plus marcher pour voir les rives
Alors les rivières de pensées, ivres nous refuseront de vivre

À toi refus de voir dans les longueurs des horizons
Que les océans s échouent dans les merveilles des sables blancs
Je te dédie ces mots qui expirent autant qu'ils vont
Car l'aventure et le chemin sont les fardeaux de tes mouvements

Drôle de voyage













Un jour le temps s'est arrêté , un jour le temps s'est rendu mou
Le son des choses, dans leur gaieté, est devenu un rêve trop lourd
J'ai voulu croire que le passé, était le chant, des optimistes
Mais c'est le sang qui a guidé, mon cœur ballant d'obscurantisme

J'ai vu des plaines, ou l'amour est sans limites
J'ai vu des gens, qui ne craignaient ni vie ni mort
Parce que le monde est immersif, celui qu'il croit qu'il mord
N'est pas celui qui s'effrite dans ce monde en granit

J'ai pleuré j'ai abjuré, j'ai pensé que tout n'était qu'absurde
Alors que la Terre regorge, de beaux rêves et d'illusions
Mes avions sont malais, mes repas sont kurdes
Mes regards aborigènes, mes sourires wallons

Il y a dans le voyage, des contrées indéfinies
Il y a des adages, qui parlent de mondes meurtris
Mais aussi des comptines, qui racontent ici la vie
Et des horizons lointains, qui transportent vers l'infini

J'irai ou bon me semble, dans ma tête ou dans mes pas
Car peu importe à quoi ressemble, l'herbe verte qui croit plus loin
J'ai dans le coeur de la rancoeur, mais aussi un bon karma
J'ai fait du mal à mon ego, je verrai donc la paix soudain

A la vie , a l'amour, je vais lever mes vers
Pour que tout ce qui m'entoure
Ne me fasse jamais taire
Les enfants de la souffrance, sont des foetus de l'ignorance
Et les amis de l'espoir, les fleurs qui naissent quand vient le soir

Mon Australie









J'en ai versé des seaux de larmes, dans les crevasses de ton absence
J'ai crié des souffrances, dans les couloirs de l'ignorance
Quand chaque jour cognait de peine, dans la frayeur de n'plus te voir
Quand chaque nuit devenait haine, de n'pas écrire chez toi l'histoire

J'en ai perdu des âmes aimantes, qui voulaient là te voir faner
A l'horizon, plane l'indécente, envie de les changer
Et chaque pas loin de ta terre, fût un pas vile, un pas meurtri
Le parcours dans un cimetière, qui détruisit ma vie

Les terres rougies de ta puissance, sont l'éternelle source d'envie
La racine de renaissance, d'où tout l'espoir enfin s'écrie
Dix huit ans de vaine errance, dans les ruelles de mes cauchemars
Sont l'absence de sens, parce qu'on vit tout trop tard

Mon Australie, mon cœur, ma foi, je ne suis rien sans toi
Je n'ai jamais été que quand en toi j'ai existé
Et chaque jour est punition, chaque rime est effacée
Sans mes sillons dans tes pas, je n'pourrais jamais être moi

Prendre feu










Et si ce soir je prenais feu? Si ce soir se consommait tout
Si cette nuit brûlait, les peines et les errances
Le dégoût de l'amour, le dégoût d'une vie sans sens
Si j'étais sobre pyromane, mais hurluberlue fou?

Si le but de mon oeuvre était un acte shivesque
Une apothéose destructrice, pour un nirvana final
Au goût des cendres, d'un bûcher titanesque
Que toute mon existence, alimente, banale

Je vais flamber les heures, je vais chauffer les minutes
Quand je tomberai là mes peurs, je finirai la lute
Je ne laisserai rien, mais j'étais déjà si peu
Il y a ce que je peux, et il n'y plus ce que je veux

Dans le four de la souffrance, grille moi, misérable
De cet enfant maudit, qui se porte dans son cartable
Il ne restera rien, alors pourquoi vouloir autant
Je suis fragile humain, je suis victime du temps

Je vais échouer dans le fourneau des Abymes
Dans les cendres de Mercure, dans le sang des rimes
Dans l'absurde idée, que tout avait un sens
Mais la réalité est source de ma souffrance...


Où sont tes rêves?












Qu'as tu fait de tes rêves, de tes ambitions secrètes
Qu'as tu apporté, à tes espoirs les plus enfouis?
T'ais tu encore demandé, si la vie est esthète
As tu encore pensé que ta raison c'est la vie?

Devant nous,chaque jour, s'élèvent de lourdes montagnes
D'impossibles visions, et d'impensables futurs
Mais c'est au point, où les images elles stagnent
Que les souffrances arrivent et que les peines occurrent

Alors moi je vais monter, alors moi je vais voler
Je vais combattre, les démons et les défaites
Je vais faire du jour, une raison d'exister
Je vais ressusciter, dans ce jour qui m’allaite

On peut perdre, on peut souffrir, on peut pleurer
C'est dans la douleur que les victoires sont belles
C'est quand on tombe, que l'esprit querelle
L'idée de tout laisser avec celle de résister

Et je ne vais laisser, ni les globules ni les secondes
Faire de mon corps, une charpie qui abandonne
Ni des amours perdus, chair des chiens qui grondent
Je vais vivre tout, jusqu'à ce que le glas sonne

Quand vas tu t'élever, quand vas tu enfin rêver
Les impossibles voyages, les incroyables idylles
Quand vas tu faire battre, ton cœur anesthésié
Pour toucher mon esprit, utopique mais docile...

Mon enfant...














Bonjour à toi, bonjour à toi, aux entrailles inespérées
D'une profondeur de moi , de cet intérieur génétique
Qui ne provoque d'amour sans foi, que dans cette absence héroïque
D'avoir voulu, crois moi, pouvoir me décupler

Tu ne seras jamais, mais moi je ne suis pas
Alors pourquoi vouloir, que tu viennes ici bas
A manger des secondes, qui te tueront crois moi
Siroter cette souffrance, que tous les jours je bois

Il suffit d'un espoir, pour créer l'impossible
Mais l'impossible espoir, d'entendre  un jour ta voix
Est aussi utopique, que tous les cris d'émois
Qui m'auraient rendus aussi heureux qu’irascible

Alors petit être, je ne vais pas parler de toi
Car tu n'es pas, et ne sera jamais crois moi
J'avais l'image flou, d'un père disparu
J'aurai la photo vide, d'un enfant jamais vu






Legitime














La peine est elle légitime, la peur ou la haine aussi?
Qui fait ce que nous sommes quand nous sommes si peu
Si maîtrisés par nos envies, nos craintes et nos soucis
Si esseulés dans ces atomes, qui n'exhaussent pas nos vœux

Peux ton rire, peut on pleurer, dans nos désillusions fortes
Peut on enfin légitimer, le droit d'enfin revendiquer
Toutes nos défaites intimes et toutes nos amours mortes
Qui nous ont fait mourir, autant que subsister?

Qui peut contraindre un homme, a ne pas être lui même
A ne pas croire en soi, ou bien à d'autres êtres
Qui peut nous interdire, de brûler dans le paraitre
Notre fond d'identité, qui permet que l'on s'aime

Dans le droit d'être plus que soi, qui possède donc les clefs
De la souffrance et de la joie, sésames qui nous ramènent à nous
Les images du monde, qui nous restent à créer
Décrivent ce petit rien, qui fait de rien le tout

Car peu importe le but, le moyen est notre identité
Pas de succès sans lutte, pas de chemin sans vanité
Le droit que nous avons acquis, de choisir et de croire
Ne brisera que le sang, mais allumera le soir

Coming out














It's time to come out, to let yourself go
It's time to be and time to let it show
Behind the curtain, there's a human being
There's the power to believe in the strength of believing

You can't just say in your silent words
What you know you are in your broken swords
You are the master of your truth, of your destiny
The captain of this soul, that construct your unity

Any great power , comes from ridiculous seeds
No matter what you have been, you know what you became
To be the one you wanted, is the only light that leeds
To the one you deeply talk to, it's time to killl the shame

Tell them what you own, tell them your soul is great
Tell yourself you will never fail, in being who you should be
Who has the right? Who has the lack of tact and dignity
To order who you should be, and shoot you with that bullet

The only truth is in yourself, the only you is what you create
No one to rule, the world you're about to reveal
This is your moment, this is the meaning of your fate
The paths of your own you , are the terms of your own deal






Point mort








Ou sont les routes, chemins, les rues et les passages
Les envies de voler, tout comme celles d'être sage
Ou sont les vents violents, qui autrefois guidaient
Les aventures tactiles, de mon monde cabaret

Ou sont tous les visas, les autoroutes, les choix
Les notes de mon piano, les chants de mes entrailles
Les amours éperdues, les crevasses de mes failles
Ce qui faisait de moi, ce que personne ne voit

Ou sont tous mes parcours, les stops et les envols
Ces voix qui nous préservent, ou font quitter le sol
Qu'ai je fait des mes valeurs, du vrai impénétrable
Des sourires étrangers, qui marchaient dans mon sable

Ou sont ces belles terres rouges, les oiseaux exotiques
Les soleils éternels, les forêts érotiques
Ou est passé le temps, dans cet amour étteint
Qui n'a plu de saveur, si personne ne l'étreint

Si rien n'allume ma vie, le feu est inutile
Car l'étincelle qui fend, mes souffrances inaudibles
Émane de l'univers, d'un cosmos intangible
Comme étranger de moi, mon but est infertile

A l'horizon de moi, je bois sans état d'âme
Dans l'océan infâme, des gouttes de mes émois
Les gorgées de ma chute, breuvage de psychodrame
Qui achèvent là ma lute, au goût du désarroi



Requiem pour Johnny












Il y a des légendes, des histoires qui ne meurent pas
Il y a des voix, des frissons, qui gèlent le bout des doigts
Des sons de guitares qui vibrent, des cris qui savent chanter
Idoles des jeunes et des âgés, c’est l’exception qui fait rêver

Tu es parti comme Tennessee, dans une nuit prolongée
Dans un infini noir si noir, dans un vide sans espoir
Dans les yeux de Laura, dans ce feu tant allumé
Qui aujourd'hui s'éteint dans cette nuit, qu'on ne voulait croire

Tous ces millions de coeurs, qui ton suivit ou imité
Toutes ces voix qui t'ont touché, sans pourtant t'égaler
On n'oubliera pas ton nom, l'amour n'est pas enchainé
Tous Diego et tous Marie, ta voix est notre éternité

Tu n'as pas oublié de vivre, tu as donné l'envie
Encouragé les âmes, mais est revenue la nuit
Requiem pour un fou, requiem pour une star
Pour une icone moderne, que l'on pleure quand elle part

Johnny tu as bercé, des amours et des fidèles
Reste un peu de toi, dans tous tes chants rebèles
Et dans l'admiration, que tant de gens te portent
Mais un fois au panthéon, peu possible qu'on en sorte...






La saveur du présent











Mange cet instant unique qui te submerge d'amour
Délecte toi de ces mots, exulte de peu et pleure de tant
De tout ce que l'on donne, regarde le comme un sourd
Entend dans les non dits, les trésors du présent

Car la fin te submerge, de son poids opressant
Sur les collines d’espoir, se perdent de longs sanglots
Des histoires ancestrales, qui dévident le sang
De ce qui ont voulu, prolonger ce cadeau

Chaque sourire est éternel, chaque douceur est divine
Chaque caresse est jouissance, chaque baiser, affection
Ce que tu me délivres, dans ces minutes calines
C'est la raison de vivre, l'essence de la passion

Les chemins du plaisir, sentiers de l'idéal
Ces raisons de souffrir, sont les maîtres du bal
Quelques gouttes absurdes, sont océans de vie
Et quelques vies absentes, sont néant dans l'oubli

Alors prend, vit, saute, cri, chante et court
Les actions d'exister, sont des raisons d'amour
Le présent nous submerge, d'une vérité cachée
Le vivre maintenant, c'est déjà l'oublier...


Conte d'été














Partis de rien, on va vers tout, on n'vit de rien mais rit de nous
Les aventures qui nous transportent, sont des baisers que l'on échappe
Depuis l'arrière-cour d'une échoppe, aux cimes étapes d'une varappe
On s'enrichit dans ce fourre-tout et s'appauvrit de quelques sous

De nos rencontres restent des bribes, des saltimbanques de souvenirs
Mais en doux mots on peut s'éprendre, de quelques vies qui nous transpercent
C'est un Eden que d'être libres, de pouvoir croire en l'avenir
Et de renaitre de nos cendres, dans ce voyage que l'on exerce

Couches d'un soir ou quelques jours, nous créons là notre royaume
Les fines couleurs de nos tableaux, les harmonies de nos opus
Chaque logement remplit d'amour, tous les sommeils qui nous embaument
De l'inconnu nous sommes dévots, moi l'Apollon et toi Venus

De pas culture en pas de danse, nous rythmons là cette insouciance
Bercés de vues et d'aventures, d'exquises saveurs et de beautés
Nous dormons bien a poings fermés, dans ce joli rêve éveillé
Dans les voyages il y a le sens, les émerveillements de l'enfance...




Escape Games














Life is about escape games, about disappearing or fame
Can come times to achieve, or times to feel ashamed
Who might needs existence, strength and persistence
Have rights to hide his pain, to accept his penitence

Hours spent with yourself, those dreams you won't explain
They are paths you only own, ideas that are insane
Only you will make them free, those keys are in your hands
Imagine and fly, any locks you can amend

The rooms of your minds, the labyrinths of your heart
They are solutions, in you those clues belong
To reach impossible, to go further than beyond
There will be choices, many things to discard


So try not to escape, try to fight, try to go on
You are master of destinies, of histories and communions
In solving enigmas, of what you want and what you need
You will create, the frameworks of your own breed











Le fil












Les jours et les heures ne tiennent pas à un fil
C'est un savant mélange qui mêle et entrelasse
Les lueurs du présent, les envies qui défilent
Car il n'y a pas seulement que le temps qui s'y passe

Chaque émotion présente,  sur cette fine cordelette
Délie comme elle nous tisse, des histoires sans raison
Des amours éperdues et des matins sans nom
Les saveurs des délices,  les bonheurs qui nous guettent

La vie apesanteur,  foisonne de caramboles
Se nourrit de rencontres,  de présences qui s'envolent
Mais sait chuter sans fin, pour nous anéantir
Quand on a pris en main, le chemin des délires

Alors en funambule, l'homme danse sur ses espoirs
Virevolte dans ses péchés,  refuse de voir le soir
Mais fini par craquer, quand pèsent en lui trop lourds
Le poids de ses années où la perte de l'amour

Asi soy yo














Sin embargo te lo conto todo
De mi mismo a lo que parezco
De la pronfondidad, hasta lo nada
De lo que tenia, y lo que no hace falta

Asi soy, yo, conmigo, mi caja de mono
Mi corazon de leon y mis manos de paloma
Yo con mis ideas tontas, y las que no tengo
De lo que yo me guardo, hasta que lo que salira

Tengo dudas, tengo miedos y esperanzas
Voy con mis suenos, paro con lo que temo
Soy humano, que piensas, no soy mucho mas
Vivo y morire, de agua y sangre vive mi cuerpo

Entonces escucha, ire mas luego que mis limites
Vivere una vida, sin parar, no importa lo que pienses
Sin bandera, sin color, sin todas las tonterias
Si vas a mi lado, que no pienses a donde vas

Hay rios, hay montanas, tambien hay sitios
Pero dentro del nada, tambien nos enamoros
Veras animales, mas fuertes que los hombres
Combatiremos el habitud, la Soledad y el estress

Yo no tengo reino, dirigio un Imperio
De noblesa, de volundad y de Esperanza
La fuerza no se aprende, yo aprendi a la fuerza
Vees lo que quieres, pero que entiendes lo que creo

Asi soy yo, asi voy
Asi soy, asi lo pienso
Lo que tengo, yo te lo doy
Soy alli y aqui , soy yo










 

Coeur de pierre











J'ai toujours eu le coeur de pierre
Dans mes éclats de peine, dans mes rochers de peurs
Perdu dans l'anarchie des coeurs
Dans l'érosion des pleurs, j'ai la vie de mon père

Cette douleur nous batit en bloc
Les années la renforcent, la solitude ternit
Morceau de lave qui tombe en loques
Le temps construit ma force, dans la vie qu'il détruit

Ça fait trente ans que s'est etteint
Le miroir de ma vie, un homme bon mais friable
Et partout où je vais, mon sang est mineral
Je sais bien ou je suis, mais pas bien d'où je viens

On a beaucoup aimé les autres
On a bercé les peines, comme si c'était les nôtres
Dans nos morceaux de nous, de rien
Je suis le coeur de Pierre, mais ce coeur est le mien









Cancer












Tu ne nais pas là mon signe, tu n'es pas l'horoscope
Qu'avaient prévu les astres, l'étoile qui m'a guidée
Tu n'es pas bienvenu, dans ma vie philanthrope
Ni dans toutes les vertus, qui permettent d'exister

Tu as beau être un crabe, je n'serrai pas ta pince
Je n'mangerai pas ta chair, et n'suivrai pas tes vents
Ce que tu représentes, je le hais et l'évince
Tu n'prendras pas mon âme, toi qui dévore mon sang

Chaque jour tu me détruits, de tes crocs acérés
Me déchires, me lacères, mais je veux subsister
Tu n'prendras pas mon cœur, les amours que je porte
Les histoires qui m'habitent, le bonheur qui m'escorte

J'ai des milliers de vies, dans mes yeux grands ouverts
Et des milliers de cris, pour recouvrir tes terres
Chaque souffle qui me supporte, te balaiera immonde
Tu périras sans moi , ma joie sera ta tombe

Alors adieu cancer, il faudra plus que toi
Pour pouvoir mettre à terre, cet homme qui survivra
Prend ici tes affaires, je me passerai de toi
La vie se prolifère, ta tumeur s'écroulera


Intelligence











Dans nos cerveaux s’emmêlent les idées les plus folles
Les concepts les plus sobres et des envies d'aimer
Tous ces chiffres à la pelle, les mots et les paroles
Et ces rencontres fortuites, qui nous font bafouiller

Des romains à ma porte, des fleuves d'intelligences
Ont irrigués le monde, de découvertes ou rien
Car ce que chacun sait, c'est bien qu'il ne sait rien
On est sombre ou brillant, par ses choix ou par chance

Qui amasse connaissance, n'amasse pas là le monde
Qu'on soit grand ouvrier, ou simple dirigeant
Ce sont les neurones, qui s'effacent ou qui grondent
Qui permettent d'avancer, d'être petits ou grands

Alors réfléchissons, les images de nos vies
Toutes nos incohérences, la peur et la folie
Alors réfléchissons ce que nous sommes entraîne
La grandeur ou le vent, nos bonheurs et nos peines


Vol de nuit














Quand les esprits s'endorment
Les âmes flottent sous mes yeux
Les sentiments prennent forme
La vie morphée du jeu
Soupoudre les songes d'amour
Et s'approprie les vœux
De nos rêves les plus sourds
Les espoirs d'être heureux

Dans les paisibles images
De visages endormis
Il y a la nuit qui fuit
Mais aussi les mirages
D'une aurore plus suave
De matins de chaleurs
Les bâtailles qu'on enclave
Dans nos heures de labeur

J'y redécouvre les mots
La puissance des palabres
L'allégorie du beau
Qu' aucun cauchemar ne sabre
Toutes les voix du sommeil
Bien qu'elles vivent d'inconscience
Sont des racines d'éveil
Les fruits d'une renaissance

Alors mon amour dort
Quand ta fatigue s'apaise
Le repos rend plus fort
Et révoque le malaise
De nos vies trop intenses
D'un monde déterminé
Esclaves abandonnés
La nuit recréé le sens

Equilibre














Sur le fil de la vie, balancent en funambules
Des rêves inespérés, sans un dièse ni bémol
Toutes ces notes impossibles, que les critiques éculent
Mais qui font de nos ciels, la vérité du sol

Il y a des vents contraires, des marées assassines
On voit ces murs levés, que l'ignorance dessine
Mais l'improbable existe, dans le concret du temps
L'habilité de voir, au fond du noir, le blanc

Pourvu de légèreté, dans des accords parfaits
Se peint cet équilibre, ce sens venu d'ailleurs
Qui soulève nos entrailles, comme il sait nous faire peur

Le bonheur au chaos, tire là sa révérence
Car ici l'univers, reprend enfin son sens
Voler est un dessein, aimer, son créateur

Bâtir











C'est chaque jour qu'on construit, les fondements de nos êtres
Les pavés de nos vies, l'amour dans les fenêtres
Dans le ciment des mots, s'élèvent nos entreprises
Les rêves qui nous entourent, les retards qu'ils méprisent

Tous les bétons qui s'arment, dans ces chantiers d'espoir
Sont coulés pour durer, pour fortifier et croire
Toutes les briques de l'avenir, doivent se poser serein
Car quand s’effrite une pierre, c'est demain qui s'éteint

On bâtit des mondes parfaits, des utopies, du vent
C'est l'esprit qui nous transporte, mais la vie, elle, apprend
Et peu importe notre âge, il faut créer, sentir
Former les constructions, de ce qu'on voulait dire

Car quand les murs s'écroulent, quand la nature l'emporte
Le seul secours qui vaille, c'est l'âme derrière la porte
Qui avait fait un plan, pour ce projet dément
Dont nous sommes architectes, par le cœur et le sang

C'est l'heure de dessiner, ces schémas improbables
Qui vous avaient porté, quand vous étiez enfants
Nous fabriquons chaque jour, d'un peu d'eau et de sable
Le chef-d'oeuvre de nos vie, qu'il faut bâtir à temps

Le Paris des insectes











Ici dansent des fourmis, qui s'accumulent en masse
Qui travaillent sans relâche, puis finalement trépassent
Des abeilles laborieuses,prêtes à tout pour les reines
De systèmes établis, qui les épuisent sans gêne

On y croise des cafards, aussi robustes que froids
C'est le jour qu'ils s'effacent, mais la nuit est leur droit
Ils se partagent ces guêpes, qui protègent bien leurs dards
Mais qui parfois s'écrasent, quand l'amour est trop tard

On observe des chenilles, qui se dandinent sans fin
Dans les couloirs obscurs, du dédale parisien
Aux arrêts termitières, elles déposent les insectes
Vers leur terrible dessein, cette vie qui les infecte

Mais volent des papillons, des couleurs impensables
Des paradis ailés, qui nous transportent ailleurs
Qui nous retournent l'esprit, et de fins lamentables
Ils fabriquent des débuts, qui nous tissent le bonheur

Dans la faune tropicale, ce paradis s'enferre
S'enterre dans la misère, et se résout létal
A recouvrir de terre, l'écosystème banal
D'une ville humaine, où la nature se perd...


Possession











Qu'ai je dans mon maigre bagage? Quelles raisons d'espérer?
De porter ce seul nom ou bien de mourir seul?
De n'avoir que ma faim pour l'envie de manger
Ou mon cœur pour aimer, les méandres de ce leurre?

Suis-je donc maître de ce temps, que personne n'organise
On le subit, le compte, mais rien ne s’éternise
Quels sont les routes, que seuls mes choix décident
Quels seront les alcools, qui combleront ce vide?

Mais je ne possède rien, et connais la chanson
On n'chante que le refrain, mais on oublie les paroles
La vie est un chantier, mon cerveau est maçon
Si mes pieds eux sont liés, mon esprit lui s'envole

Alors dans le rien que l'on a, surgit l'absurdité
La vie, l'amour, la joie, comme essence de l'espoir
Chaque échec qui accable, est part de vérité
De ce que l'on porte en soi, un autre faire-valoir

Que ce qui m'appartient, aussi maigre soit-il
Soit une lumière en moi , et qu'un battement de cil
Me définisse autant, que les choses que je gère
Seul fils de mes parents et seul prince de mes terres

J'irai cueillir pour vous














J'irai cueillir pour vous, les fruits les plus juteux
Les cornes d'abondance et les berceaux de vie
Les bourgeons de l'amour, les rosée de l'envie
Les pas des premières danses, les secrets des heureux

Ce que la peur détient, vous ne savez lui prendre
Quand chaque matin renaissent, les lumières du bonheur
La joie d'être vivant, de renaître de ses cendres
Vous glisse entre les mains et n'passe pas par vos cœurs

J'irai cueillir pour vous, la fleur qui fanera
Car c'est l'instant qui vit, cette vérité éclose
Vous voulez l'oublier, soyons, puis on sera
Vous qui n'êtes déjà plus, moi je respire la rose

Le monde a ses défauts, que la nature rappelle
Les hommes sont l'animal, leurs avis se querellent
Prédateurs c'est l'espèce. Les hommes sont minéraux
Les usines les transforment, alors qu'ils ne sont qu'eau

Alors j'irai cueillir, ce temps qui vous échappe
Ces moments qui vous croisent, le plaisir qui vous manque
Quand vous aurez prévu, assuré les étapes
Vous pourrez expirer, tout votre argent en banque

Alors j'irai cueillir, les raisons d'exister
J'irai chanter la pluie, j'irai croquer le vent
Dans mon œil de poète, la vie est la beauté
La beauté c'est maintenant, vivons tant qu'il est temps



Colère















Il y a ceux là qui cassent des verres,
Ceux qui pleurent ou tous ceux qui crient
Les abonnés à la misère
Les terrorisés de l'oubli

Il y a ces femmes qui sont trahies
Il y a des hommes sous la folie
Que seul le feu de la fureur
Peut enfin apaiser leur cœur

Ça peut être un mot ou l'alcool
L'impatience, le désespoir
Cette souffrance que l'âme ne peut boire
D'insultes et de violences décolle

Incontrôlables on cède enfin
A ce cumul de frustrations
Porté de haine ou de passion
Mais si peu de raison, soudain

On frappe, on châtie, certains tuent
D'autres se mutilent ou s'emprisonnent
Dans cet état qui empoisonne
Sans que jamais on l'ait voulu

Alors on rompt ou on regrette
On reprend aussi bien qu'on rejette
Mais cette émanation d'émoi
N'est rien d'autre qu'un reflet de soi

Alors que personne ne les mange
Les fruits amers de la colère
Car même si elle monte et vous démange
La sagesse dit de ne rien faire




Mais quand Paris













Parce que Paris est un cimetière, d'autant de rêves brisés
De souffrances, de peines, de révolutions ratées
Une masse grise et austère, qui se noie dans la Seine
Le néant qui s'étale, comme la peste dans nos veines

Parce que Paris les accumule, les mendiants et les misères
Les boulots qui nous acculent, les transports qui nous enterrent
Quand l'argent est volatile, les pigeons sont sédentaires
La solitude, les gaz, la ville, sont l'âme de cette poussière

Mais quand Paris s'allume les avenues prennent feu
Les néons s'embrasent et les plans se dessinent
De brasier de l'espoir, est de dessin de vœux
De meilleurs lendemains et de soirées câlines

Mais quand Paris explose, pour la fête de la Musique,
Pour les causes qui nous révoltent, pour la paix ou la fierté
Paris est cent milles volts, une folie héroïque
Le sentiment que tout, peut naître ou arriver

Mais quand Paris romance, les cœurs et les esprits
Paris est la lumière, éternité de vie
Paris, centre du monde, Paris est pierre de verre
Paris est pierre de lune et sa chaleur est mère

Alors Paris nous improvise, nous fait peur et nous attise
Paris nous brise mais nous émeut, comme une brise qui souffle le feu
Et dans le temps qu'elle portera, Paris la belle rendra heureux
Ces badauds optimistes, qui succomberont à son emprise...




Le vase














Dans ce vase une rose, l'éclat de la beauté
Le vrai rapport aux choses, un bout de vérité
La porcelaine est sage, autant qu'elle est austère
Elle porte en elle l'adage, ce fragment de poussière

Derrière pose une photo, l'éternel bien figé
Dans le sourire brillant, de la vie incarnée
Des petits bouts de rien, qui ramène à l'amour
Des petits rien en bouts, qui nous aveuglent sourds

J'ai regardé l'image, j'ai revécu ta voix
J'ai pleuré mes entrailles, j'ai effacé ma foi
Dans une langueur violente, ma peine est taciturne

Les restes de tout ce temps, immobiles dans cette urne
Tu étais tant avant, et désormais si peu
La peine est intérieure, et le vide malheureux




Absence














Dans les langueurs hostiles, qui définissent l'absence
Le temps devient tangible, les aiguilles changent de sens
La solitude des heures, se multiplie soudain
Dans des soupirs en pleurs, des jours sans lendemains

C'est le cœur qui hiberne, sur cette banquise de rien
Et les jours qui trépassent, ne gardent comme unique lien
Qu'une douleur permanente, l’apesanteur de vivre
L'habitude est un leurre, que personne ne délivre

Parfois ce sont les cendres, de quelqu'un, de l'amour
Qui fatalement nous tuent, comme elles ont fait d'eux même
La mémoire ne suffit, car il n'y a de retour
Et le néant autour, se porte en anathème

Mais l'absence par l'attente, c'est la lueur d'espoir
Une raison de souffrir, de croire l'estompe du noir
Pour revoir la lumière, l'absurde à sa raison
Et le chants des prières, les clefs de cette prison


Souvenirs











On voit encore ces routes, les pavés de l'enfance
Les chemins de déroute, les rivières de souffrances
Les amis qui défilent et l'amour qui attend
Les échecs qui s'empilent et le temps qui s'éprend

On se rappelle les voix, les sourires, les baisers
Les amitiés sincères, les erreurs du passé
Les yeux de son grand père, les comptines de maman
Le manque d'estime de soi, le regard froid des gens

Dans chaque souvenir se cache, des bonheurs douloureux
Des émotions austères, des vérités cachées
Mais aussi des attaches, le besoin d'exister
Des plaisirs qu'on n'peut taire et l'envie d'être heureux

Je me rappelle leurs mots, les "je t'aime" qui ne sont plus
La chaleur de mon père, que la mort a rompue
Les yeux des animaux, qui partageaient mes peines
Tous les châteaux de verre et l'espoir dans mes veines

Les jours ont effacé, la mémoire de mon corps
Les sentiments voilés, par les années qui passent
Les cadres en noir et blanc que mon cerveau dévore
Ma vie est dans mon sang, mais son image trépasse

Lumière












J'allais pauvre erre, à la croisée des routes
Sans amis et sans frères, torturé par le doute
Je n’avais pas de nom, pas de terre, pas d'étoile
Pas de voix ni de son, seul le vide sur ma toile

J'ai épuisé mon cœur, sur des déserts sans fin
Et écoulé ces pleurs, le néant des refrains
J'ai traversé mon être, de souffrances et de larmes
J'ai rendu mes espoirs et déposé les armes

Mais soudain un éclair, une foudre providentielle
Des étincelles stellaires, des reflets irréels
Ont éblouis ma route, ont guidé mon chemin
Ces années de déroute, pour tant venu de rien

Tu es bien la lumière, le guide, le vent dans le dos
Toutes ces paroles sincères, dont l'amour est dévot
Cogito ergo lux, chaque pensée m’illumine
Quand je suis tu m'allumes, tu m'éclaires, réanimes

Brûle mon cœur de ta vie, incandescente folie
On survit comme on rit, au rythme de l’envie
Mon désir est ardant, de passion comme d'amour
Dans la lumière du temps, réveille alors mes jours


Terroriste















Je n'ai pas peur de toi, tu n'es que ces lambeaux
Cette poussière qui côtoie, l'absurdité qui plane
Au dessus de nos vies, les idées dans ton crane
Sont si fades et meurtries, que ton corps est de trop

Explose dans ta folie, égorge ton inconscience
Le monde que tu décris, n'est rien face à la science
Je veux voir tes entrailles, dans des déserts de peines
Ces hommes que tu mitrailles, ont l'amour dans leurs veines

Je ne connais de mots,dans les voix des prophètes
Qui appellent à la guerre, au sang, à la souffrance
C'est la paix leur héros, leur martyre, leur esthète
C'est l'amour qu'ils vénèrent, pas cette haine que tu penses

Alors terrorise nous, de baisers et de fleurs
De tolérance sincère, de différents bonheurs
Car l'être humain est tout, une unité réelle
Je suis ton fils, ton frère, soit un ami fidèle






Nue














Quand là tombent les étoffes, qui recouvraient ton corps
Sur le sol limitrophe, qui gît sous tes atours
Le monde prend enfin sens, le désir comme l'amour
Sont parfums d'indécence et magiciens du sort

C'est la beauté elle même, qui se soumet à toi
Sont tombées les limites, de la géométrie
Les dimensions crépitent, dans un éclat de joie
Ce bonheur que tu sèmes, le récolte ma vie

Ce sont tes hanches qui parlent, tes genoux qui aboient
Tes doigts qui m'emballent et tes yeux qui tournoient
La pointe de tes cheveux, qui fanent là sur tes seins
Pour tomber dans le creux, des courbes de tes reins

J'y vois enfin le cœur, dans l'origine du monde
Les lèvres du plaisir, où les miennes vagabondent
Et mes mains de voleur, dérobent ce qu'elles ont vu
L’allégorie du corps, qui t'as dessiné, nue



Matérialiste














Ma voiture est mon amie, un amour sous carrosserie
Et l'argent n'est pas leurre, c'est l'objet du bonheur
Mes habits sont ma peau, et mes bijoux bénis
Mes meubles sont ma raison et ma maison mon cœur

Les hommes sont friables, drogués aux sentiments
Moi je trouve adorable, ma belle bague en diamant
J'aime autant la romance, quand elle compte en euros
Les millions de ta chance, te feront mon héros

Pourquoi perdre son temps, dans tant de relations
La seule chose qui prévale, c'est le son des billets
Les aurores boréales, n'ont aucune émotion
Mais un nouveau manteau, est aussi beau que vrai

L'amitié m'est égale, les amours, utopiques
Les choses donnent plus et moins les autres m'attirent
La richesse est vivante, le reste est une relique
Je veux vivre pour gagner, pas gagner sans le dire


Psychologue















J'écoute tant bien que mal, leurs souffrances dévoilées
Ce que la vie perturbe, ce que la vie détruit
Ce qui fait que l'humain, dans sa complexité
A besoin d'un miroir, pour se parler de lui

Je lis dans les histoires, les névroses ensevelies
Les réponses évidentes, à un mal être vivant
Je donne les clefs de soi, à des âmes évanouies
Quand on sait qui on est, on sait ce qu'on prétend

D'une empathie sincère, j'ingurgite l'émotion
De patients ordinaires, aux parcours si changeants
Je me mets à la place, dans leur détresse au fond
De ceux qui sont trop faibles, pour affronter l'écran

Il n'y a de thérapie , qui ne soit efficace
Que si je suis honnête, et qu'en les hommes je crois
Car on ne sauve que soi même, et mon âme dans la glace
Ne sera apaisée, sans l'harmonie en moi


Le train














Au train des choses on traîne, une chenille temporelle
Nous assied sur un trône, mais nous y sommes tous rois
Chaque arrêt se ressemble, mais pourtant rien n'est pareil
Un regard, un sourire et le chemin change de voie

C'est d'une certaine miséricorde, que de savoir déjà
D'où l'on vient et où l'on va, tracé sur des barreaux de fer
Seules les routes sont belles, mais les siennes se noient
Dans les méandres d'un temps, que l'on contrôle amers

Pourtant habité de chaleur, les wagons racontent la vie
Des débuts et des fins, mais de corps immobiles
Lui y pleure, elle y lit, lui y meurt mais elle y rit
Les tickets pour le vent, s'achètent aux cœurs des villes

Alors sans hésiter, on monte dans la machine
Les inventions de l'homme, sont un peu de sa chaire
Une vitesse alcoolique, une vapeur de vie sur terre

Au train, au voyage et aux rêves qu'ils dessinent

Adieux aux larmes









Ou sont passées les larmes qui autrefois mouillaient
Les joues de mon enfance, les yeux de ma jeunesse
Les illusions perdues, les incessantes tristesses
Qui parlaient de mes peines, quand le deuil me perçait

Je ne sens plus les crampes, quand je pense à l'amour
S'est achevé ce temps, ou je mourrai chaque jour
Voyant le bout de tout, dans le retour à rien
J'ai cru que mon destin, c'était souffrir demain

Je me réveille maintenant, l'iris sèche du néant
Et je ne sais plus voir, quand l'eau vitre mes yeux
Car dans ma raison d'être, il y a vivre en rêvant
La chance d'être vivant, le besoin d'être heureux

Alors adieux mes peines, je ne vous comprends plus
Ce que vous proposez, je l'ai déjà vécu
J'attrape le jour au vol, et vole au jour l'espoir
Mon regard comme une arme, je tire sur mon histoire