Ma fille


 










Je te regarde dormir, sur ce lit de velours
Je veux pouvoir te dire, mon cœur et mon amour
Mais je garderai pour moi, mes sentiments profonds
Je sais que c’est mon droit, ma fille, je coupe le son

Je pense à toi courir, tu n’étais qu’une enfant
Tu jouais comme une adulte, puis tu l’es devenue
Toutes tes peines et tes joies, je les porte dans mon sang
Tous tes projets de vie, je les ai bien soutenus

Mais là c’est trop pour moi, tu t’arraches de mon corps
Tu es devenue froide, et ne me réponds plus
Je n’aurais pas pensé, que c’était là mon sort
Etre mère m’exaltait, maintenant cela me tue

Je t’embrasse sur le front et n’oublierai jamais
Ce mot sur ton bureau, disant que tu partais
Il t’a pris sous son aile, le cauchemar du destin
Je referme donc sur toi, là, ton dernier couffin

Restera le fantôme, de l’être que tu étais
Je pourrais tout brûler, je ne me pardonnerai
De n’pas avoir compris, les maux qui te rongeaient
Ma fille, mon être, que tu reposes en  paix


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