Bar










O temple de Bacchus, je remercie mes pieds de m’avoir mené
Jusque dans les entrailles des catacombes de la société
Jusqu’à ton seuil, jusqu’à tes sièges, et ta lumière tamisée
Une religion, un peu païenne pour un amour dévergondé

On te trouve exigüe ou chaleureux, parfois oppressant
Selon l’humeur et les quantités de liquides ingurgités
Chacun retrouve ses démons ou se libère de son passé
Flirtant entre sa raison et ses rêves de changement

Plus les verres caressent le zinc, plus les langues exultent
De mots en actes, on s’attire, pour un baiser ou une insulte
De signes en palabres, on se défait, de nombreux couple ici tombent
L’alcool n’est que l’huile qui alimente la vérité des hécatombes

J’aime admirer les vagues, les heures, toute cette fermentation
D’une salle vide aux verres pleins, d’un troupeau immaculé des degrés
Mais ne restent que des cendres sanctifiées sur l’autel de la boisson
Quand le patron, en bon Saint, ferme ici ton domaine sacralisé

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Super idee mon pt ben!! Continues!!gross biz

Guislaine vauquier a dit…

Magnifique vos poèmes, c'est du beau travail, Merci de me permettre de m'évader dans vos poésies
Bonne soirée Guislaine