Le manteau










C’est dans ce manteau là, dans cette fourrure marron
Que j’ai frôlée, sentie, que j’ai portée parfois
Quand toutes tes attentions, étaient encore pour moi
Que j’ai trouvé ce mot, sanglot de mes violons

Je quittais là d’une brosse, des poils et des cheveux
Qui n’étaient peut-être pas, ceux du chat ou les miens
Combien se sont frottées, contre ce col vaurien
Ou ont posé leurs têtes, sur ces tissages odieux

Pendu dans le couloir, y gisait tristement
Quatre ans d’amour intense, évanouis dans cette lettre
Que je n’osais ouvrir, il le fallait, vraiment
Pendue à ses syllabes, j’y gisais sans l’admettre

Epitaphe bien sévère, de tout ce que j’étais
Une femme, une mère, ou plus, mais tu as décousu
Les boutons un par un, d’une relation trop vraie
Doublée de ce tissu de mensonges bien goulus

Pour finir à l’envers, ce papier j’ai fixé
A l’endroit ou ce jour, j’ai vu qui tu étais
Un adieu au feutre rouge, ma bague, le double des clefs
Et ton manteau, brûlant, comme feu de cheminée

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