Toits










Ce qu’on voit sur les toits, quand on croit que Paris
S’est endormie au soir, dans son lit de lumière
C’est la chaleur d’un roi, dans son règne éphémère
Qui garde en lui l’espoir, que survivra la nuit

Quasimodo, Batman, peut être Arsène Lupin
Cette ombre qu’on aperçoit, au travers des fenêtres
Seul le temps la condamne, de son puissant venin
Il ne respecte qu’une loi, la liberté de l’être

Il, ou elle, se faufile, ce fantôme animé
Entre gouttières et tuiles, chemins de ses envies
Vagabond de fortune, vers l’improbable idée
De décrocher la Lune, ou un quartier de vie

Si on parle tous de lui, quand sur les toits il passe
C’est que Pierrot, sa plume, nous touche et ébloui
Et les balcons fleuris, reçoivent les mots fugaces
Que son papier murmure et son encre ébahit

Sa signature, une rose, portrait de l’infini
N’est qu’amour éphémère, dans ses paroles à lui
Qui prêchent une overdose, d’altruisme et de douceur
Mais quand les toits s’éclairent, ce funambule se meurt

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