La machine à café













J'en ai vu des disputes, autour de mes breuvages
Des directeurs furieux, des secrétaires en pleurs
Des candidats frustrés, des vieux qui tournent la page
Des amitiés sincères et des amours qui meurent

Je distribue au temps, la chaleur des boissons
La caféine gratuite, l'énergie illusoire
Pour des minutes esclaves, dans ces bureaux d'histoires
Mes cafés sont bien courts, mais l'ennui est trop long

Spectatrice immobile, du quotidien des hommes
Je n'envie ni leur stress, ni leurs passions déchues
Dans tous les thés qu'ils boivent, moi j'établi la somme
De la morosité des illusions perdues

On me rempli chaque jour, de la drogue du travail
Celle qui vous assomme, qui tue et qui écaille
Mais comment vivre ailleurs, quels outils du bonheur
Pourraient mieux soulager, que le goût d'un café





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